L'Oiseau au plumage de cristal (1970) : le test complet du DVD

L'Uccello dalle piume di cristallo

Réalisé par Dario Argento
Avec Tony Musante, Suzy Kendall et Eva Renzi

Édité par TF1 Studio

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Le 08/01/2001
Critique

Il était une fois le West… façon spaghetti. Puis, ce fut le « giallo » : une relecture transalpine du polar métropolitain, hanté par un suspense aigu et des meurtres rituels. Et un jeune critique de cinéma aux idées un peu gauchistes et co- scénariste de Sergio Leone, se plongea dans un domaine qui révolutionnera le cinéma mondial du genre. Le conté de fées de Dario Argento débute ici. Bien inspiré par Bernardo Bertolucci, le réalisateur débute avec « L’oiseau au plumage de cristal », qui offre déjà le symbolisme et les détails et qui marqueront son œuvre : un jeune américain (ici, un écrivain en vacances à Rome) entrainé dans une spirale de violence, un détail qui manque au puzzle, un parcours initiatique à accomplir, un manièment efficace des prises de vue et du son, une fascination morbide envers les armes blanches. Certes, comme une bonne partie du cinéma de l’époque, « L’oiseau.. » a vieilli. Mais sa tension et sa quête de la solution du mystère, restent très captivants.

Présentation - 4,5 / 5

Le moins qu’on puisse dire, est que TF1 s’éclate dans le cinéma du genre. Pour accompagner cette revisitation de l’oeuvre d’Argento en DVD, l’éditeur s’amuse à créer des menus flamboyants en CGI et 3D, à la façon intro de « Resident Evil » sur PlayStation. Le packaging (disque sérigraphié) et l’ergonomie sont quasiment aux sommets de l’art ludique, et l’éditeur s’efforce d’offrir des contenus DVD-Rom additionnels, en plus du simple lien Internet. En revanche, le visionnage en VO impose toujours la présence de sous-titres français..

Bonus - 4,0 / 5

On commence par une interview audio de Dario Argento, en français (réponses sous-titrées), distillée en plusieurs parties dans les différents DVD. Les notes de production sont également en audio, sur une gallérie de photos. Le disque offre aussi la filmographie complète du réalisateur, et une courte sélection des affiches du film. A noter aussi la présence d’un petit bonus DVD-Rom : les affiches en mode économiseur d’écran.

Image - 3,0 / 5

Les images sont très clean et patinées, pour masquer les imperfections du master d’origine. TF1 s’arrange avec le matériel disponible (copie italienne), mais les scènes de nuit sont trop sombres. Quelques instabilités dans l’image.

Son - 3,5 / 5

Les deux pistes mono (française et italienne) sont assez bien restituées. Aucun coup d’éclat particulier, hormis les premiers pas d’Argento dans la technique du 7ème art, pour offrir un rôle de premier plan à la musique (ici composée par Ennio Morricone, collector).

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony WEGA 16/9 82 cm
  • Sony 715
  • Teac AG D-9300
  • enceintes frontales, centre et surround Davis Odyssée