Réalisé par Jean-Marie Poiré
Avec
Anémone, Thierry Lhermitte et Josiane Balasko
Édité par H2F
Ce film qui retrace la folle nuit de bénévoles au standard de
« S.O.S. détresse amitié », lors de la veille du 24 décembre, a
acquit le statut de film culte, notamment grâce aux
rediffusions TV.
Pourtant, sorti dans la canicule du mois d’août 1981, « Le père
Noël est une ordure » reçut un accueil public glacial. En fait,
ce fut un bide. Cet échec semble aujourd’hui incompréhensible
tant chaque réplique est un régal de méchanceté. Peut-on
choisir sa séquence préférée dans cette avalanche de gags :
la remise des cadeaux, le kloug, la pharmacie,
l’ascenseur… ? Un choix cornélien, en fait.
Il y a des films qui s’apprécient, et d’autres qui se
savourent. Une fois encore, l’équipe du Splendid fait preuve
d’un sens de l’observation et de la caricature qui stigmatise
l’hypocrisie et l’égoïsme des membres bien pensants (et
coincés) de certaines oeuvres caritatives. Certes le trait est
grossier, mais qu’est ce que c’est drôle…
Chaque comédien est parfaitement maître de son personnage,
Bruno Moynot (M. Preskovitch) nous livre d’ailleurs sa
meilleure prestation. Christian Clavier n’avait pas encore le
don de nous agacer à chaque apparition. Quant à Jean-Marie
Poirier, le réalisateur, il savait encore laisser le temps aux
situations de s’installer d’elle-même (souvenez-vous du
montage hystérique des « Anges gardiens »).
Bref, que du bon.
Il s’agit ici du coffret regroupant « Le père Noël… » et
Papy fait de la résistance. Ce sont les mêmes disques que
ceux vendus à l’unité (d’ailleurs, « le père Noël… » est
estampillé de la collection « Première « ) : seul la jaquette
change, puisqu’elle regroupe les visuels des deux films.
Ainsi, au recto, on peut trouver les deux affiches
(minuscules) sous la mention « 2 grands films », et, au verso,
les résumés, la distribution, les suppléments et des photos
(minuscules, mais bien reproduites) des deux films.
A l’intérieur du boîtier, pas de feuillet récapitulatif pour
les chapitres. Le menu, toujours le même chez Film Office 1ère
génération, se consulte sur une image tirée du film, précédée
d’un extrait (qui n’est pas le meilleur), le chapitrage,
impersonnel, se contente de cases animées. Enfin, chaque
section est bercée par la musique jazzy et discrète (toujours
le même morceau) de Vladimir Cosma.
On aurait pu espérer une comparaison avec la pièce de
théâtre…
On prie pour retrouver cette même pièce sur la face B…
On souhaiterait avoir une section DVD-Rom avec le scénario
consultable à loisir…
On aurait aimé un sous-titrage du type karaoké pour nos
répliques préférées (franchement, êtes vous capables de voir
« le père Noël… » sans réciter les dialogues ?)…
Finalement, on a juste droit aux filmographies ! Et c’est
tout.
Film Office semble s’axer sur une logique de commercialisation
à tous prix des classiques du Splendid, en oubliant que le
public DVDphile est friand de suppléments, que les fans du
« père Noël… » attendent des anecdotes et que les sourds et
malentendants peuvent être intéressés par ce genre de
support - ne serait-ce que pour les sous-titres !
Bon, cessons de faire un procès à Film Office, qui nous livre quand même avec « le père Noël… » une copie restaurée pratiquement exempte de défauts de pellicule. Ce master est une bonne base pour une future édition pleine de bonus, espérons-le.
Comme toujours, le son, mono, est de bonne facture.