Réalisé par Brian De Palma
Avec
Michael Caine, Angie Dickinson et Nancy Allen
Édité par MGM / United Artists
« Pulsions », ou la perversion du récit à suspense selon Brian
De Palma…
Une belle femme assassinée, une prostituée traquée, un
psychiatre ambigu et une enquête au suspense haletant…
Hommage appuyé à Hitchcock, « Pulsions » introduit en 1980 une
sacrée dose d’érotisme dans le récit à suspense traditionnel.
Les quarante-cinq premières minutes du film qui voient
l’apparition d’Angie Dickinson en femme bourgeoise et
délaissée s’abandonnant à ses fantasmes pourraient paraître
complètement ridicules et bourrées de clichés si elles
n’étaient pas filmées par un cinéaste virtuose de la trempe de
Brian De Palma !
Avec toute la maestria qu’on lui reconnaît, le cinéaste sait
très bien se jouer des poncifs cinématographiques les plus
absurdes et kitchs - ici donc l’érotisme d’un téléfilm italien
! - pour nous emporter dans un récit à la fois prenant,
sensuel et troublant. Sa grande force réside en sa capacité à
sublimer certaines scènes - on pense notamment à la partie de
cache-cache dans le musée… moment véritablement d’anthologie
et une leçon pour tout cinéaste en herbe qui verrait le film
pour la première fois !
Avec ce film, Brian De Palma a su imposer définitivement un
style à la fois référencé, unique et brillantissime.
Un boîtier Amaray traditionnel. Pour l’anecdote, la jaquette,
au demeurant très belle, n’est pas fidèle à l’affiche
originale.
L’authoring, sans grande originalité, déçoit : des menus fixes
et muets offrant une navigation simple. Le film est découpé en
seize chapitres.
La piste originale est en DD 5.1 alors que la VF, la version
allemande, la version espagnole et la version italienne sont
uniquement en mono d’origine. Un bon point : les langues et
les sous-titres sont zappables à la volée.
Un bande-annonce en VO… C’est tout ! Une habitude de l’éditeur… Où est passé le making of de 45 minutes disponible sur l’édition Zone 1 ??
Il faut l’avouer, c’est une déception. Même si le master est propre, l’image reste assez granuleuse. Les « blancs » auraient mérité plus d’éclat, les contours manquent de finesse.
Malgré son remixage en DD 5.1, la piste originale manque de
dynamisme et semble un peu aiguë. L’essentiel de
l’exploitation sonore est concentré sur la voie centrale.
Seule la très enveloppante partition musicale profite de ce
remixage sur cinq canaux.
La VF en mono manque de puissance et est bien en dessous de la
version mono allemande plus claire et plus dynamique. La
version mono italienne est loin du niveau de ses homologues
française et allemande. Les effets d’ambiances sont étouffés.
Enfin la version espagnole jouit, dans son ensemble, d’un bon
dynamisme.