Réalisé par Dominik Moll
Avec
Laurent Lucas, Mathilde Seigner et Sergi López
Édité par M6 Vidéo
Michel et sa petite vie tranquille… trop tranquille.
Harold (Harry pour les intimes) et sa sympathie débordante.
A peine des connaissances de lycée, ils se retrouvent par
hasard 25 ans plus tard dans les toilettes d’une aire
d’autoroute.
A l’époque, Michel écrivait. A l’époque, Harry est devenu fan
des écrits de Michel. Mais Michel n’écrit plus. C’est
exaspérant pour Harry qui décide alors de débarasser la vie de
Michel de tout ce qui peut l’éloigner de l’écriture.
Etonnant, drôle, diabolique, rafraîchissant, … on pourrait
continuer d’aligner les adjectifs. Mais la réussite du film
tient surtout dans la manière et le génie avec lesquels Dominik
Moll a composé tous ces thèmes. Une trame finement brodée
qui délivre au compte-gouttes des perles de dialogue et de mise
en scène qui font passer du rire au frisson le plus froid en un
éclair. Une bonne claque dans un cinéma français qui se prend
très souvent trop au sérieux.
Heureusement, il y a de plus en plus de concepteurs de DVD
français qui pensent que la galette et une jaquette ne suffit
pas forcément à prolonger le plaisir d’une oeuvre.
Ce packaging en est la preuve. Ecrin mat, photo énigmatique,
triptyque design agrémenté de photos et de slogans du film,
sérigraphies des disques impeccables et petit livret très riche.
Mine de rien, on arrive tout doucement à retrouver des sensations
oubliées depuis la mort des laserdiscs et leurs inoubliables
coffrets collector. J’applaudis également le travail effectué sur
les menus qui sont bourrés de trouvailles.
Sur le premier disque, en plus du film, vous trouverez 3 bandes-annonces
de l’éditeur : Girlfight (1’36” - VF - 2.0dpl - 1.85 - 4/3),
Dancer in the Dark (2’06” - VOST - 2.0dpl - 2.35 - 4/3) et
Yi Yi (2’23” - VOST - 2.0dpl - 1.85 - 4/3).
Mis à part ces bandes-annonces, tous les bonus sont sur le deuxième disque :
Les comédiens : cette section abrite les filmographies des
4 acteurs principaux, mais aussi les deux bonus cachés de ce coffret.
(les indications pour y accéder sont dans la fiche).
Making of : Sous le titre « Les carnets d’Harry » se cache la vie
du film au travers des étapes décisives de sa fabrication. En 36 minutes,
vous saurez tout sur la génèse, les comédiens, les personnages,
le tournage, la post production et le festival de Cannes 2000 où
le film avait été retenu dans la sélection officielle.
truffé de petites informations et d’anecdotes, ce making of est
un complément de valeur pour ceux qui auront apprécié le film.
Scènes coupées : 5 scènes pour 6 minutes d’images qui sont
introduites et commentées par le réalisateur qui justifie sans
problème l’élimination des scènes en question.
Bande-annonce : celle du film (1’48” - 1.85 - 4/3 - 2.0dpl)
Livret 12 pages : il contient une interview très instructive de
Dominik Moll qui donne là quelques explications complémentaires par
rapport au making of. On y apprend son amour des films d’Hitchcock et
il répond définitivement à la question : pourquoi Harry fait ça ?
Des photos très belles ou très drôles (mais trop petites) prises sur
le tournage agrémente ce livret qui se termine sur le texte du poême de
Michel, « Le grand poignard en peau de nuit ».
Pas de surcharge, juste ce qu’il faut pour prolonger le plaisir du film.
C’est beau, très beau, mais il manque cependant un je ne sais quoi de finesse pour que ce soit parfait. En fait, on peut même déplorer un peu d’aliasing par moment. Par contre, la compression est à la hauteur de son débit et aucun artefact ne viendra troubler le film.
Le DTS n’en finit pas de prouver sa finesse, son gout du détail, sa générosité et son ampleur en face du pauvre Dolby Digital qui a de plus en plus de mal à suivre. La comparaison est très facile ici pusique le changement de piste sonore à la volée est autorisé. La musique, les dialogues, même les bruits d’insectes, tout gagne en réalisme sur la piste DTS.