Réalisé par Mehboob Khan
Avec
Nargis, Sunil Dutt et Rajendra Kumar
Édité par Carlotta Films
Mother India est un monstre sacré du cinéma indien qui reçu de
son peuple un accueil massif. Ce film des années 50 magnifie par
2h52 d’une souffrance éplorée les valeurs de sacrifice de la mère
indienne et du prolétariat, travailleur, honnête mais abusé. La
candeur « traditionnelle » des chants, la peinture vraisemblablement
très réaliste de la vie paysanne, l’admirable performance dramatique
de Nargis et Sunil Dutt ne m’ont pourtant pas rendu supportable cet
acharnement du destin et cette vision souffrante d’une humanité
résignée par le poids de la culture. Ce furent des heures pénibles
desquelles ne pointe aucun espoir pour le peuple indien, soumis aux
caprices de la nature et à la vilenie des hommes.
Cependant, l’amateur de cinéma indien se doit de visionner ce film,
ne serait-ce que par souci historique, parce qu’il fut un reflet dans
lequel se reconnurent des millions d’hommes et de femmes.
Sans aucune précision, on suppose que le livret est une réédition d’un dossier de presse d’époque. Réédition d’une très belle qualité en papiers cartonné et contenu dans l’épais digipack. De belles fresques dans le style des peintures d’affiche de cinéma illustrent les grands tableaux du film. Le texte en anglais évoque les traits de culture développés dans le film et de pages en page en narre l’histoire.
Bollywood, la cinéville
Ce documentaire interroge diverses personnalités du cinéma indien sur
l’origine et le sens actuel du terme « Bollywood ». Rien de très exaltant
ni de très instructif.
La restauration du film n’est absolument pas commentée, on a
juste droit à quelques extraits avant/après à peine spectaculaires…
Le menu chansons n’a également que peu d’intérêt car il isole simplement
les chansons du film.
On termine sur deux bandes-annonces, une d’époque et celle de la ressortie.
Ce DVD ne fait pas honneur à la restauration dont a bénéficié le film. L’encodage est insuffisant, preuve en est une rémanence omniprésente et un voile trop souvent présent également. Les 2h47 de film en 4/3 auraient pu être traitées avec plus de soin.
La seule piste sonore en VO tient plutôt bien la route compte tenu de son âge. On déplore simplement les effets de ce genre de bande sonore : aiguës prononcés et son très étroit.