Réalisé par Christopher Nolan
Avec
Christian Bale, Heath Ledger et Aaron Eckhart
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Suite à « Batman Begins », on aurait pu craindre que Christopher
Nolan ne se contente que de mettre de nouveaux vilains face
à un Batman désormais établi. Mais non. Il n’a pas choisi la
facilité et grand bien lui en a pris.
Comme un contrepoint au premier film, Batman va ici être mis
à mal face à un Joker qui va le mener par le bout du nez. Notre
héros masqué va avoir bien du mal à tenir tête à cet élément
incontrôlable qui ne répond à aucune logique, si ce n’est celle
du chaos.
Alors, Heath Ledger mérite-t-il l’encensement posthume déclenché
par sa performance dans le rôle du Joker ? Oui, mille fois oui.
Ce personnage qui peut facilement tourner à la caricature est
ici interprété avec un souci du réalisme qui ne fait
qu’accentuer son côté follement dangereux.
À l’arrivé, « The Dark Knight » est un film ample, complexe,
noir, dur, riche, électrique… bref, une oeuvre qui montre
une fois de plus que l’on peut parler sérieusement de super
héros au cinéma.
Navigation simple et agréable des menus. Le boîtier SteelBook est du plus bel effet, mais prenez en bien soin, ce joli type de packaging s’abîme très vite et se raye facilement.
On en vient presque à craindre cette partie tant les Blu-ray
sont capables désormais de proposer une interactivité débordante
dont on a l’impression de manquer des bouts tellement il y en a
dans tous les sens. Warner a le bon goût de nous simplifier la
vie ici et de le faire en haute définition.
Et ça commence avec les « mini-focus » de la première galette
qui, bien qu’accessibles pendant le film (ce n’est pas de
l’image dans l’image par contre, on sort du film pour y retourner
à la fin de chaque module), ces mini-making of sont accessibles
simplement en dehors du film, à la chaîne ou à l’unité. Par contre
faisant office de seul véritable making of, on trouvera un peu
juste qu’il n’y ait qu’une heure à se mettre sous les yeux.
Par exemple, le spectaculaire effet réalisé pour Harvey Two-Face
n’est pas abordé.
Sur le deuxième disque, les deux documents principaux se tournent
vers les gadgets et équipements de Batman (depuis les premiers
comics jusqu’au présent film) et sur la psychologie du chevalier
noir et de son principal adversaire, le Joker.
On trouve également ici les versions intégrales des journaux
télévisés visibles pendant le film… sympa, mais plus de 40
minutes de faux journaux télévisés, ça fait beaucoup, on aurait
préféré plus de making of pour occuper cet espace.
Les galeries photos sont l’occasion de retrouver les différentes
affiches conçues pour la sortie du film, les cartes du Joker
à peine visibles dans le film, des photos de plateau et quelques
croquis préparatoires des maquillages ou accessoires.
On termine avec le teaser, les 2 bandes-annonces et 6 spots TV
du film, en VO sans sous-titre.
Alors en effet, nous ne sommes pas submergés, mais il reste
néanmoins comme un petit goût de « trop peu »…
Un grand, un très grand spectacle. Vous vous en doutez, le film
ne se passe pas en majorité dans une ambiance printanière mais
plutôt dans l’ombre, un cauchemar potentiel pour l’encodage.
Il n’en n’est rien ici. L’encodage ne cède pas une seconde à
la facilité, l’ensemble est dynamique au possible et suffisamment
contrasté pour ne pas perdre l’essentiel.
Sachez par contre que contrairement au DVD, le Blu-ray Disc
conserve un ratio différent pour les scènes tournées en Imax
(un format plutôt carré), recadrées ici en 1.78, ce qui occupe
tout un écran 16/9 et offre une immersion haute définition
rarement rencontrée. Le reste du film est au ratio 2.40. Les
changements de cadrages sont presque imperceptibles et laissent
le spectacle faire son oeuvre.
Quelle présence ! Tout Gotham débarque dans votre salon grâce à une bande sonore enveloppante et terriblement efficace. Dialogues nets, musique subtilement mixée, coups de basse à vous scotcher au canapé… le tout surtout en VO grâce à la piste Dolby TrueHD. Malheureusement la VF n’est qu’en Dolby Digital classique et n’a pas du tout le même effet.