Réalisé par Marc Forster
Avec
Daniel Craig, Olga Kurylenko et Mathieu Amalric
Édité par MGM / United Artists
James Bond est de retour pour la 22ème fois dans la série
officielle. C’est la seconde incarnation pour Daniel Craig
qui avait soufflé tous les à priori à la sortie de « Casino
Royale », film qui a lui même levé les doutes sur l’avenir
de la saga.
Ce nouvel opus confirme la nouvelle direction que prennent
les aventures de l’agent secret au service de sa Majesté :
beaucoup d’action et un agent 007 aux talents aiguisés comme
des rasoirs, si bien que les gadgets sont laissés de côté.
Il en résulte un James Bond encore plus humain, plus susceptible
d’être ébranlé, remis en question et capable de faire des erreurs.
On est plus proche de Timothy Dalton ou George Lazenby que de
Roger Moore ou Pierce Brosnan. Sean Connery avait par contre
ce petit côté « teigneux » dans les tous premiers films…
« Casino Royale » était très dur, très sec, très serré. « Quantum
of Solace » lui, renoue avec la tradition « globe-trotter » de
James bond et explore une belle brochette de destinations
paradisiaques ou totalement inhospitalières. Une belle bouffée
d’air qui donne au film une ampleur autre que si il avait
été tourné plus en studios comme c’est souvent le cas.
Daniel Craig donne une fois de plus jusqu’à la dernière goutte
de sueur pour son rôle d’agent énervé qui veut absolument venir
à bout des différentes personnes qui l’ont mené par le bout
du nez dans l’épisode précédent. Un régal !
Mention spéciale « cocorico » à Mathieu Amalric qui campe un
fabuleux méchant comme on n’en n’a pas vu depuis fort longtemps.
Il y a dans son regard une véritable folie qui semble prête à
exploser à tout moment pour tout dévaster sur son passage.
Voilà donc un très bon cru, qui donne envie d’en voir plus.
Heureusement, « James Bond will return »…
Voici un Blu-ray qui semble étrangement bouclé à la va vite.
Mais personne n’est dupe et on se doute bien que, comme pour
Casino Royale, une édition plus complète verra le jour plus
tard… au moment des fêtes de fin d’année ou pour la sortie
du prochain film en salles (2010/2011)…
Les menus sont affublés de transitions plutôt lentes… pourquoi
ne pas avoir conservé les menus efficaces et très techniques
du reste de la collection ?
Boîtier classique glissé dans un fourreau carton.
Pas plus d’1h30 de bonus au compteur de ce James Bond… on a
connu bien plus généreux.
Passé le clip de Jack White et Alicia Keys, on tombe sur un
premier module making of de 25 minutes qui s’attarde surtout
sur le côté globe-trotter de ce 22ème Bond officiel. Intéressant.
Suivent 5 modules de 2 à 3 minutes sur différents aspects du
tournage… ce sont surtout des featurettes promotionnelles qui
ne font forcément qu’effleurer ces sujets et sont parfois
répétitifs avec le premier documentaire.
Le module qui suit est à la fois intéressant et extrêmement
frustrant. C’est une réunion des blogs vidéos de certains (32)
membres de l’équipe du film. La grande majorité de ces modules
n’a qu’un seul effet : nous donner envie d’en savoir plus !
Certains méritent largement un reportage de 20 ou 60 minutes !
Dommage…
On termine sur les deux bandes-annonces très énergiques du film.
Le tout est cependant présenté en HD et entièrement sous-titré.
Pas de commentaire audio, pas de réel making of… quand on vous
dit que ça sent l’édition collector pour plus tard…
Encodage très étrange pour un film de cette carrure et si récent.
Un fourmillement très net est présent tout le long du film.
Sa présence se fait plus ou moins sentir en fonction des moments.
Les scènes d’actions aux images agitées vous sembleront exemptes
ainsi que certains plans sombres. Mais les plans fixes et les
plans clairs seront à coup sûr marqués par ce défaut. Comme
toujours, plus la diagonale sera grande plus le défaut
sera visible.
Cependant, la définition est au rendez-vous et les différents
extérieurs seront un régal pour les yeux.
On termine là aussi avec du très curieux pour un film récent : aucune piste HD Losless… Du DTS standard pour le français et du DTS-HD High Resolution Audio (donc à perte) pour la VOST. La différence entre VF et VOST est du coup assez ténue, avec tout de même une sensation d’énergie plus importante pour la VO.