Réalisé par James Cameron
Avec
Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton et Edward Furlong
Édité par Studiocanal
Que reste-t-il de « Terminator 2 », 18 ans après qu’il ait battu
les records de l’époque, tant au niveau budget qu’au niveau recettes ?
Tient-il encore la route face aux blockbusters du moment ? No problemo !
Le film de James Cameron, qui fait suite à son propre film de 1984,
reste aujourd’hui encore un spectacle détonnant et étonnant. Une
ambiance de science-fiction intense, une réalisation énergique, des
effets visuels qui restent d’une efficacité redoutable et une poignée
d’acteurs tous dévoués à leurs rôles.
Cameron a la (sale) réputation d’être un perfectionniste doublé d’un
maniaque tyrannique, mais force est de constater que sa filmographie
passe le temps sans prendre une ride. « Terminator 2 » est et restera
longtemps un classique de la SF.
Menus hyper complets et néanmoins compréhensibles sans mode d’emploi
avec un véritable volonté de donner accès à tous les éléments sans
pour autant y perdre son latin. Il faudra néanmoins des heures de
visionnage pour arriver à bout de ce « simple » Blu-ray Disc.
Que la plupart des éditeurs en prennent de la graine : coller un film
de 2h30 en 3 versions avec « seamless branching », des pistes DTS-HD et
des bonus en n’en plus finir, le tout sur une seule galette, voici un
tour de force qui mérite largement d’être étudié de près.
Pour finir la présentation générale de cette édition, un boîtier
forcément métallique (SteelBook) pour coller à l’ambiance robotique.
Par où commencer ? Si je vous dit que vous pouvez passer plus de
18 heures sur ce Blu-ray, ça vous donne une idée de ma difficulté
à savoir par où commencer ?
Entre les commentaires audio, les bonus PiP, les making of, le quiz,
les jeux, … c’est interminable ! Mais je l’ai fait, j’ai passé
plus d’une journée en sous-marin, dans le noir de la salle de projection
pour décortiquer ce Blu-ray qui est une véritable leçon de mise en
page signé Van Ling, le plus célèbre faiseur de menus pour le DVD qui
avait déjà « sévit » sur l’édition zone 1 de « T2 », sur « Abyss » ou encore
sur les « Star Wars ».
Je vais tout de même tâcher d’être synthétique, sans quoi cette critique
va faire 3 km de long. Et pour faire simple, passons en revue tous ces
bonus par ordre d’apparition à l’écran.
Les 2 commentaires audio qui datent de 1993 et 2003 sont donc repris
des anciennes éditions DVD et seront donc déjà connus pour les plus
fondus d’entre-vous. On peut noter que celui de 93 avec ses 26 participants
fait un peu fouillis tandis que le 2003 (avec les voix de James Cameron et
de son co-scénariste) est plus tranquille et tout aussi riche en informations
sur les dessous du film.
Le très gros morceau s’appelle « Modes interactifs » et accueille des pistes
en incrustation à l’écran (à l’exception des 59 « Modules interactifs connectés »
et des mini-jeux qui vous sortent du film pour y retourner à chaque fin de
module). Les 69 « Implants visuels » constituent l’équivalent d’un making of
de 40 minutes (accessible d’une traite en dehors du film) et donnent des
précisions sur la fabrication d’éléments précis du film. Il en va de même
pour les 59 « Modules interactifs connectés » qui en plus d’1h40 délivrent une
quantité énorme d’informations (là aussi accessibles d’une traite en dehors
du film). La piste « Module infos & anecdotes » est truffée également d’anecdote
mais n’est malheureusement disponible qu’en anglais. VO uniquement également pour
les pistes « Module données de production » (très technique et pas indispensable)
et « Code source » qui fait passer le texte du scénario en temps réel à l’écran (pas
indispensable non plus). Une piste « Esquisses » (affichant quelques vignettes
de storyboards en rapport avec l’action) vient fermer le lot des modules accessibles
à la volée sans repasser par le menu ou le début du film.
Ce qui n’est pas le cas pour les 2 derniers modules interactifs. Le premier est
le « Mode quizz » qui fera « pause » une cinquantaine de fois pour tester
vos connaissances sur le film. La question propose 4 réponses possibles et vous
n’aurez que quelques secondes pour répondre. À moins d’un bug, je n’ai pas eu le
résultat de mon score à la fin du film… À noter également que le bu-ray
peut sauvegarder votre partie en cours, vous n’êtes donc pas obligé de tout finir
toute de suite.
Sauvegarde possible également (y compris pour les meilleurs scores) pour le
mode « Tests - processeur » qui comprend 17 mini-jeux répartis en 3 types :
un genre de « mastermind » dans lequel il faut retrouver une combinaison, un
« pousse-pousse » dans lequel il faut remettre des images dans le bon ordre,
et un « appuyer sur le bouton au bon moment » où des cibles apparaissent et vous
demandent de tirer au bon moment. Là aussi, un chrono va vous stresser. Bonne idée
ici contrairement au quiz, vous n’êtes pas obligé de suivre le déroulement entier
du film car une icône vous propose de passer directement au jeu suivant.
Étape suivante (si vous n’êtes pas déjà tombé d’épuisement), les « Données
supplémentaires » qui accueillent les différentes bandes-annonces du film,
toutes remastérisées et présentées en HD ! Un phénomène unique à ma connaissance.
C’est extrêmement plaisant de redécouvrir ces bandes-annonces avec une telle qualité.
Cette section accueille également les 2 scènes coupées qui sont inclues dans le
Director’s Cut Version Longue (accessible par code dans le menu principal) mais
présentées ici à part avec ou sans commentaire audio.
Avant de fermer cette section, vous pouvez faire un tour sur « Le registre de Dyson »
qui n’est autre que le « générique » de cette édition « Skynet »… il en faut du
monde pour nous donner toutes ces heures de plaisir.
« L’accès Skynet » est un bonus BD-Live qui proposera d’accéder à des bonus inédits
et supplémentaires… et c’est bien la première fois que l’on a droit à un
système efficace, qui répond très rapidement et surtout qui propose de véritables
suppléments (par contre la majorité des éléments et la navigation se font à
90% en aglais pour le moment).
Vous trouverez ici des bio-filmographies très complètes des principaux membres de
l’équipe du film, des morceaux de script de scènes non tournées (en anglais
uniquement), 11 galeries de photos, 3 vidéos exclusives dont une featurette sur
le tournage, 5 bandes-annonces japonaises et une interface de partage (forums,
galeries, etc…).
Voilà, je vous ai prévenu, c’est long, mais ça vaut vraiment le détour. Comme les
commentaires audio, beaucoup d’éléments seront connus des fans qui auront déjà
décortiqués les éditions précédentes en DVD. Pour les autres, ce Blu-ray est
définitivement LA version à avoir pour (re)découvrir ce film culte qui a largement
participé à l’évolution des effets visuels.
Pour un film de cet âge, c’est tout simplement prodigieux ! Le transfert HD qui date déjà de 2003 fait merveille sur ce Blu-ray. L’image est impeccable et ne traduit que les défauts inhérents aux différents objectifs ou aux effets numériques. L’encodage est également impeccable et ne se met jamais à genoux, quelque soit l’ambiance. Grains de peaux, détails des décors, et même certains effets spéciaux perfectibles… rien ne pourra vous échapper !
Voici une configuration sonore qui a du coffre ! DTS-HD à presque tous
les étages. « Seulement » en High Resolution Audio pour le français qui
nous donne ici une piste bien plus sèche et moins profonde que ses
consoeurs.
La VO profite d’un mixage en 6.1 Master Audio absolument
tonitruant dès qu’il s’agit de scènes d’action ou d’explosion. Dialogues
et ambiances sont impeccablement retranscrits également.
Curiosité de ce Blu-ray, une piste allemande en DTS-HD MA 7.1 ! Une
fois les scènes d’action « marquées » par le sélecteur de scènes, vous
pouvez vous en faire un best of avec cette piste qui ajoute encore à
la spatialisation et fait littéralement tourner la tête.