Réalisé par Luc Besson
Avec
Bruce Willis, Milla Jovovich et Gary Oldman
Édité par Gaumont
Ca commençait pourtant bien : des créature originales,
un cinquième élément mystérieux, un casting aux petits oignons…
mais le côté « ado » de Besson reprend le dessus et la dose d’humour
est tellement disproportionnée que le soufflé retombe aussitôt.
À trop vouloir désamorcer son histoire, Besson finit par la
gâcher avec trop de second degré.
La palme du machin le plus irritant dans un film revient d’ailleurs
sans l’ombre d’un doute à Chris Tucker qui ferait passer
Jar Jar Binks pour un acteur shaekespirien…
Il reste tout de même quelques superbes plans d’effets visuels,
le plaisir de retrouver certains acteurs oubliés (Brion James
de « Blade Runner » et John Neville du « Baron de Munchausen ») et
un Gary Oldman complètement barré.
Attendons, peut-être qu’avec l’âge, Luc Besson pourra nous
pondre un « space opera » digne de ce nom…
Énorme travail de modélisation et animation 3D chez Mastery
qui a pondu une boucle d’animation en suivant le taxi de Korben…
très jolis menus, dommage qu’ils n’aient pas grand chose à
présenter…
Encore merci à Mastery pour les mires de réglages audio et vidéo
ainsi que pour l’option de démarquage des écrans plasma… ça ne
sert pas tous les jours, mais c’est toujours bien d’avoir ça
sous la main.
Un digipack très classe est prévu pour accueillir la galette.
Passons rapidement sur la bande-annonce de piètre qualité pour
nous concentrer sur une rareté : un making of dans lequel Luc
Besson parle (même si c’est en anglais) ! Diffusé à l’époque
sur Canal+, ce document de 25 minutes passe quelques aspects du
film en revue avec Luc Besson aux commandes qui nous explique
certains processus ou ses rapports avec les acteurs. C’est plutôt
intéressant, mais ça donne surtout envie d’en savoir plus ! Pour
se faire… direction les livres making of car il n’y a rien
de plus ici…
Mais bon sang, va-t-on nous expliquer un jour pourquoi Luc
Besson est aussi allergique aux bonus sur DVD et maintenant
Blu-ray Discs sur certaines de ses oeuvres ? Ca lui coûterait quoi
de prendre deux heures pour enregistrer un commentaire audio ?
Quoiqu’il en soit, rien n’empêche Gaumont (à part Besson lui-même
peut-être) d’aller retrouver acteurs et techniciens du film
pour quelques interviews rétrospectives. Les différentes
éditions DVD américaines étaient chargées de bonus. Pourquoi
rien chez nous ???
Que tout le monde se rassure, contrairement aux États-Unis qui
avaient eu droit à un premier pressage avec encodage calamiteux
en MPEG-2, nous héritons bien d’un superbe encodage en AVC.
Lumière, contraste, couleurs impeccables. Définition superbe.
On note toutefois un léger fourmillement ici et là, mais il
faut vraiment diffuser sur de grandes diagonales et être prêt
de l’écran pour que ça saute aux yeux.
On a beau faire des aller/retour entre VF (DTS-HD MA) et VOST
(DST-HD HRA), il est extrêmement difficile de faire la différence.
Les deux pistes ont la même pêche avec des dialogues précis,
des effets bien placés et des basses profondes…
Les puristes préféreront tout de même la VO comme souvent pour
ses dialogues plus « vrais ».