Transformers 2 : La Revanche (2009) : le test complet du Blu-ray

Anatomie d’une scène à la Michael Bay. Après avoir été projeté dans les airs par une explosion gigantesque, Sam Witwicky gît sur le désert, en arrêt cardiaque. Un plan aérien en slow motion cadre la scène en plongée avec un hélico vu d’en haut qui rentre dans le champ en faisant whoosh whooosh. Contre-plongée vue du sol avec les cheveux de Mikaela en contrejour, et le passage de l’hélico vu d’en bas. Plan rapproché sur le corps inerte de Sam. Cut sur les militaires avec l’équipement de survie, qui s’élancent vers le héros en ralenti.

Ca, c’est la signature Michael Bay. Une salve impressionnante d’explosions et de destruction, un niveau de testostérone qui frôle l’overdose, une glorification maniacale de l’armée américaine, mais aussi un sens du cadrage et de l’action vraiment visionnaires. Qu’on l’aime ou le déteste, on réconnaîtrait un plan « à la Michael Bay » parmi mille.

Transformers 2 est un film qui casse tout ce qui se trouve à portée de viseur, du périph de Shanghaï aux pyramides d’Egypte, en passant par une porte-avions et - bien entendu - les Champs-Elysées. Il y a le métal chromé des Autobots et Décepticons, la plastique tout aussi fatale de Megan Fox, les blagues lourdes de Shia LaBeouf, et Spielberg à la baguette de production, qui mixe ces ingrédients dans le blockbuster de l’année.

Inutile de demander de l’art ou de l’épaisseur des personnages. Mais Transformers 2 assume jusqu’au bout sa fonction de pop-corn movie ultime. En été, on le regarde pour 2 heures d’effets hallucinants sous le parasol, et en hiver il devient le meilleur testimonial pour ajouter un écran 1080p à la liste pour le Père Noël.

Joli surétui en relief avec le visage d’Optimus Prime (Mégatron se trouve dans la couverture intérieure). Le boîtier contient les 2 disques de cette édition spéciale, et une belle brochette de flyers publicitaires. Menus très intuitifs.

L’image est conforme aux attributs du film : spectaculaire ! Un encodage de premier ordre (AVC à bitrate élevé) qui repousse les limites des écrans HD et sans défauts apparents. Matériel de démo.

Transformers 2 devrait gagner aisément l’Oscar de la catégorie pour la localisation poussée des effets sonores et pour une conception très sophistiquée de tous les sons robotisants imaginables. Le mixage avec les voix ou la musique entrainante de Steve Jablonsky, est bien exécuté. Dynamique un peu en dessous, les voisins apprécieront…

Du moins, le paragraphe précédent s’applique à la piste VO, la seule du disque en DTS Master Audio. En français ou dans les autres langues, ça ne vole pas au dessus des simples encodages Dolby Digital très compressés, qui fatiguent à transposer l’expérience sonique originale. Décevant.

Hormis le commentaire audio de Michael Bay et des scénaristes, tous les bonus sont logés dans le disque 2. La pièce de résistance s’appelle Le facteur humain : une revanche acharnée, un documentaire très extra-large (2h15) en HD, qui examine en profondeur les coulisses du deuxième volet de la saga. Par traits passionnant, il dévoile les détails de la machine de guerre Michael Bay (perfectionniste jamais content) et l’ampleur des moyens mis à disposition par l’armée US, qui voit Transformers 2 comme un outil de recrutement… Le documentaire est visionnable d’un seul trait ou en plusieurs segments.

La sarabande se poursuit avec une featurette distrayante sur la première à Tokyo, une séquence souvenir sur les 25 ans des Transformers, une base de données sur les Transformers (très complète mais en anglais), 3 scènes inédites, une quinzaine en multiangle, un petit jeu de customisation, un deuxième documentaire sur les propos des acteurs et de l’équipe à postériori et le lot promotionnel habituel (clip des Linkin Park, bandes-annonces, galeries, etc.). Il y a aussi des bonus cachés pour ceux qui aiment chercher.

Au final, une agrémentation certes condescendante mais très complète, à l’image de ce film démesuré.