Réalisé par Alan Parker
Avec
Mickey Rourke, Robert De Niro et Lisa Bonet
Édité par Studiocanal
Alan Parker n’est pas ce qu’on peut appeler un réalisateur prolifique. Avec une grosse quinzaine de films en 40 ans de carrière, il n’a pas spécialement accaparé les écrans. Mais à chaque fois qu’il a abordé un sujet, il l’a fait avec un certain talent (Bugsy Malone, Midnight Express, Fame, The Wall des Pink Floyd, Birdy, The Commitments…).
La combinaison vaudou/pacte avec le diable d’Angel Heart est également une réussite. Un vrai concentré de poisse, de crasse et d’ambiance vaudou à couper au couteau, servi par un Mickey Rourke alors encore reconnaissable et au top de sa carrière du moment (juste après 9 semaines 1/2), une Lisa Bonnet qui n’est pas vraiment resté sur les écrans radars par la suite et bien évidemment un Robert De Niro qui joue un Lucifer très convaincant.
Encore réellement perturbant aujourd’hui, le film n’a finalement pas vieilli et garde un grand pouvoir d’épouvante. Mais ne craignez rien, ça se fait tout en douceur… grâce à un engrenage scénaristique qui vous coince et ne vous lâche plus, vous sombrez tranquillement dans l’enfer d’Harry Angel à la recherche de Johnny Favourite…
Menu à l’ambiance imprégnée par l’atmosphère du film. Rien de particulier côté boîtier et jaquette. Un Blu-ray Disc dans la moyenne.
L’intégralité des bonus de l’édition double DVD est présente. Une collection de making of, reportages et interviews autour du film et du vaudou qui n’est pas forcément limité à ce que la connaissance populaire nous renvoie.
Approximativement 1H40 de suppléments sans compter le commentaire audio d’Alan Parker qui est une mine d’information à lui seul.
Le passage en HD ne fait pas tout. À moins d’un gros travail de remastérisation en profondeur, on voit vite les limites du portage d’une source un peu ancienne vers la haute définition. Certes la finesse est au rendez-vous et nous propose des détails jamais vu pour ce film en vidéo, mais un grain bel et bien présent se rappelle souvent à l’oeil et génère même parfois un peu de rémanence.
Pistes stéréo qui tiennent encore bien la route avec une certaine profondeur et de belles ambiances bien flippantes grâce entre autres à la musique de Trevor Jones. La VF met comme souvent les dialogues un peu trop en avant, ce qui aplati l’ensemble. La VO en revanche est un régal.