The Rocky Horror Picture Show (1975) : le test complet du Blu-ray

Inutile de chercher plus loin, vous êtes face au film le plus culte qui soit. Et le mot « culte » n’est pas exagéré lorsqu’on sait que ce film est toujours diffusé (parfois en continu) dans des petits cinémas indépendants du monde entier et que des hordes de fans viennent y célébrer l’oeuvre, en costumes et avec des accessoires (riz, eau, gants de caoutchouc, …).

Pourquoi un tel engouement ? Vous pensez-bien que si il y avait une recette toute prête, on nagerait dans les films cultes… on en est loin. Il s’agit simplement d’un cocktail unique, un mélange d’humour 15ème degré, de folie poétique, de punk trash, d’érotisme torride, de comédie musicale et d’amour des vieux films de SF… allez reproduire un truc pareil !

Le succès vient également forcément du casting avec une Susan Sarandon débridée en début de carrière et surtout Tim Curry, déjà présent dans la version sur scène qui de par sa voix unique et sa présence corporelle, incarne à la perfection le Dr Frank-N-Furter, un savant-extra-terrestre de la planète Transsexuelle de la galaxie Transylvania… rien que ça !

35 ans après, c’est toujours le même frisson de plaisir coupable qui envahit le spectateur face à cette folie libératrice qui donne envie de chanter à tue-tête « I’m just a sweet transvestite »…

Nous n’avons eu pour le moment que le disc test sans packaging entre les mains, mais le digibook final promet d’être somptueux.

Les menus sont superbes (imitations de vieilles affiches en mouvement façon livre pop-up) et assez simples côté navigation, mais comme toujours chez Fox, on aurait préféré voir des listes d’items plutôt que de devoir tous les faire défiler un par un.

Autre point négatif spécial fan : le sous-titre VO n’est proposé qu’en version sourds et malentendants. Sur un tel film, un vrai sous-titre VO est indispensable !

Il est temps de faire le tri entre les bonus des précédentes versions DVD et cette édition Blu-ray Disc.

En clair, tout le matériel DVD est là à l’exception des interviews de la chaîne VH1 (sûrement des problèmes de droits), ce qui est un peu dommage car c’est la seule source d’interviews du casting. Tout le reste est là (scène coupées, reportage de 1995, séquences alternatives, commentaire audio de Richard O’Brien et Patricia Quinn.

Tout le reste, c’est de l’inédit ! Soit des archives retrouvées et intégrées comme ce clip de 1990 ou ce mini-reportage de 1985 ; soit du matériel spécialement conçu pour l’occasion comme cette piste PiP où un troupe d’amateurs rejoue les scènes du film comme c’est toujours le cas aujourd’hui dans certains cinémas du monde entier. Cette troupe fait d’ailleurs l’objet d’un documentaire en 2 parties qui nous présente toutes les phases d’auditions, jusqu’au choix final des interprètes. Ce documentaire est d’ailleurs l’occasion de mesurer, 35 ans après, que l’impact du film n’a pas fléchit et que de nouvelles générations de fans prennent le relais.

Blu-ray oblige, la fonction de participation interactive avec le film a évolué et permet maintenant de lancer des objets virtuels sur le film…

On trouve également désormais une galerie photos du tournage par Mick Rock ainsi qu’une interview de ce photographe qui a eu un accès privilégié au plateau de tournage.

Un beau travail éditorial pour cette édition qui manque un peu de d’interviews rétrospectives récentes du cast original, surtout Tim Curry…

Attention, la grande majorité des nouveaux bonus n’est pas sous-titrée

Ca pète, ça brille, ça claque ! Le visage du Dr Frank-N-Furter n’a jamais été aussi vivant et aussi présent ! Mis à part un ou deux plans dont les conditions de tournage d’origine n’ont pas permis de faire des miracles, le reste est clairement une orgie visuelle de détails et de paillettes. Le Rocky Horror n’a jamais été aussi beau !

Indéniablement le clou de ce Blu-ray : la piste VO DTS-HD MA 7.1 ! On en a pourtant entendu des spatialisation catastrophique de vieilles pistes sons qui n’avaient pas été conçues pour ça, mais là c’est une réussite ! La musique prend possession de la pièce, et les dialogues (dont certains sonnent encore un peu vieillot) sont très clairs. Le retour vers la piste DD 2.0 vous laissera même comme un goût de carton pâte qui gâche la fête.