Repo Men (2010) : le test complet du Blu-ray

Mais en voilà de la bonne science fiction ! Un thème futuriste et pas moral pour deux sous, des effets spéciaux importants mais qui ne cannibalisent pas l’attention, des acteurs bien dans les pompes de leurs personnages et même une bonne petite dose de gore ici et là.

Certes la trame principale du scénario se renifle à 3 kilomètres avec son héros pris dans un système et qui va manifestement en sortir pour tout casser… vous avez dit Minority Report ?

Sauf que les scénaristes ont ici plus d’un tour dans leur sac et que les surprises sont suffisamment nombreuses et inattendues pour élever le niveau du film au fur et à mesure de son déroulement vers des hauteurs rafraîchissantes.

Un film qui va jusqu’au bout de son concept, sans s’embarrasser du syndrome du « film boum-boum qui veux plaire à tout le monde ». C’est étonnant et drôlement bien ficelé pour un premier long métrage de ce Miguel Sapochnik que l’on va surveiller de près…

Une édition visiblement bâclée pour la France (pas assez de potentiel à la vue des résultats au box office certainement).

La seule bonne idée est de proposer la version non censurée du film mais sans même le mentionner sur la jaquette.

Le reste est du « classique Universal » avec boîtier standard, jaquette simple (mais erronée niveau bonus) et les menus typiques de l’éditeur.

Incompréhensible : il y a moins d’interactivité sur le Blu-ray que sur le DVD du même film !!! Exit les commentaires audio sur le film et les scènes coupées. Et rien d’inédit. Le maigre module avant/après effets spéciaux ne fait qu’effleurer la surface du travail de titan nécessaire pour la conception d’un tel film. Les scènes coupées, n’ont pratiquement aucun intérêt et les faux spots de pub du film ne font que prolonger l’effet grinçant du film sans y apporter grand chose. Et ne cherchez pas la HD, tout est en définition standard.

Tout simplement insuffisant ! D’autant plus que la version US contient une piste PiP pleine d’infos et une autre avec les caractéristiques techniques des organes de remplacement…

Des plans de ville à la Blade Runner (en moins apocalyptique quand même) jusqu’aux scènes d’action avec giclées de sang, l’encodage assure un spectacle sans faille malgré une photographie globalement très sombre.

Une fois de plus la VOST occupe la place avec un DTS-HD MA 5.1 à tout casser. Ambiances, basses des scènes d’action, peps des séquences submergées de musique, un véritable festival pour les enceintes. Chez Universal la VF n’est pas en HD, mais profite tout de même d’une piste DTS standard qui en a sous le coude tout en étant beaucoup moins mordante que la VO. Et ce n’est pas le doublage aplatissant qui arrange les choses.