Réalisé par Danny Cannon
Avec
Sylvester Stallone, Armand Assante et Jürgen Prochnow
Édité par M6 Vidéo
Dans un futur ultra policé, Judge Dredd est le modèle du gardien de la loi. Mais une machination va le mettre face à cette loi…
Un dicton célèbre de Platon sur l’intro de la bande-annonce. Pas moins que ça. Judge Dredd aime bien ses classiques, pour mieux les atomiser à coups de blaster…
Cette adaptation gunfight-jouissive de l’homonyme BD ultraviolente des années 70 en a surpris plus d’un, en commençant par le public du grand écran, qui avait déserté en masse ses projections. Un destin injuste, mais que la deuxième séance en vidéo a permis de réparer avec le temps.
Toute lecture au premier degré est interdite. Dredd est un RoboCop en trip, dans un futur dictatorial digne d’un cauchemar de Terry Gilliam. Point de philosophie, point de leçon morale : on joue au flingue le plus destructeur pour atomiser des décors impressionnants, qu’une équipe d’artisans a passé 9 mois à fabriquer.
N’écoutez pas les critiques chagrines : Stallone se parodie lui-même, et prend parfaitement la mesure de son personnage ultra- nihiliste. « I am the law », hurle t-il ; peut-être pas au box- office ; mais dans l’univers des délires SF, Judge Dredd a une place de choix, tout à coté de Tank Girl et « Howard the Duck ».
Giuseppe Salza
Boîtier Blu-ray standard, menus simples. Cette édition est surtout là pour offrir au film, le saut de la HD. Attention à la jaquette qui annonce des pistes sonores en DTS standard alors qu’elles sont bel et bien en DTS-HD Master Audio.
Côté bonus, il n’y a d’ailleurs rien de nouveau à se mettre sous la dent. La grosse featurette-making of de 20 minutes, le module sur l’adaptation de la BD, les galeries et le jeu de flipper accessible via lecteur ROM.
Pour l’image, le saut HD n’est pas tout à fait complet avec un encodage AVC en 1080i. Le master, un poil sombre offre cependant une définition exceptionnelle pour un film de cet âge et de ce calibre.
Si l’on s’en tient à la jaquette qui annonce VF et VOST en DTS standard, une bonne surprise est au rendez-vous puisqu’il s’agit en vérité de DTS-HD Master Audio 5.1, avec dans les deux cas, un mixage prompt à réveiller les basses et à la spatialisation réussie. La VF est peut-être un poil moins ample et plus sèche, mais on chipote.