Inferno (1980) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Dario Argento
Avec Leigh McCloskey, Irene Miracle et Eleonora Giorgi

Édité par Wild Side Video

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Le 05/11/2010
Critique

Le secret des Trois Mères est aussi ancien que l’homme. Des architectes alchimistes leur ont bâti des demeures gothiques et ont disseminé des parcelles d’indices pour les téméraires désirant connaître leur vraie identité. Tout ceux qui ont essayé, ont été assassinés dans des circonstances horribles. Mark, un jeune musicologue, se rend à New York où sa soeur a mystérieusement disparu après lui avoir révélé que son appartement se trouvait dans une des maisons des trois mères. Mark plonge dans un univers de sadisme, où les cadavres et les énigmes s’accumulent pour lui empêcher de découvrir le visage de la Mater Tenebrarum, la mère des ténèbres…

Inferno est le meilleur film de Dario Argento et aussi le plus post-moderne de sa filmographie. Cette suite de Suspiria, est un sombre voyage symbolique dans la peur avec un jeu de pistes qui défie toute logique et qui est devenu une sorte de Graal pour plusieurs générations de réalisateurs et d’adeptes du cinéma fantastique.

Dario Argento détruit la narration linéaire et nous sert une opéra horror avec un maniérisme visuel époustouflant, constamment baigné dans des tons bleus et rouges, et avec quelques séquences de meurtres désormais dans les annales du genre. Son style non conventionnel lui a permis de bien résister aux ravages du temps.

On trouve dans Inferno tous les ingrédients du cinéma argentien : des racines dérivées du giallo, une fascination morbide pour les armes blanches, des assassinats chorégraphiés comme un ballet, une maîtrise de l’image et du son, une logique suspendue (où même les rats vengent les chats) et un esthétisme qui brouille la frontière entre la beauté et le sadisme. Après une longue traversée du désert provoquée par la faible définition de la VHS et du DVD, les films classiques de Dario Argento retrouvent leurs lettres de noblesse grâce au Blu-ray.

Présentation - 3,0 / 5

Mais combien de mètres de moquette les équipes de Wild Side ont-elles fumé pour proposer une jaquette aussi moche ? Pourquoi ne pas avoir proposé l’affiche d’origine du crâne avec la bouche de femme ? Ce Blu-ray est exclusif au circuit FNAC ; on peut toujours espérer que pour la future édition nationale, l’éditeur retrouvera ses esprits…

Bon. Même si le visuel et l’étui sont immondes, le vrai atout du Blu-ray est ailleurs. Le disque bénéficie de la restauration HD supervisée par Argento à partir d’une copie neuve, et le résultat oblitère 30 ans d’éditions low tech. Inferno retrouve enfin le vrai look & feel de sa sortie en salles, et justifie à lui seul l’achat du disque.

Bonus - 3,0 / 5

Dans le mini-documentaire L’alchimie du mystère, Dario Argento s’exprime à postériori (et en français dans le texte) sur Inferno, et il est accompagné (en VOST cette fois) par le chef-opérateur Romano Albani et le réalisateur Luigi Cozzi - qui a assuré sur le film la supervision des effets spéciaux. Les propos sont intéressantes, mais le documentaire est trop court (14’) pour offrir un décryptage rétrospectif de l’oeuvre.

Les autres contenus du disque sont anecdotiques : une galerie animée de quelques photos, la bande-annonce (en VOST), la filmographie de Dario Argento et les crédits du disque. Un peu juste.

Image - 5,0 / 5

Tout simplement parfaite ! L’image d’Inferno est l’atout maître du Blu-ray, qui retrouve enfin l’exubérance visuelle de sa sortie en salle.

Son - 4,0 / 5

Wild Side propose les pistes française, italienne et anglaise en DTS HD Master Audio mono d’origine. Aucune n’a été virtualisée en 5.1, visiblement car Dario Argento voulait reproduire les conditions d’origine et pas les altérer. Ca tient debout, surtout dans un monde obsédé par l’upgrade et le reboot audiovisuel tous les 5 minutes… Le mono montre ses limites, mais la clarté est là.

La version italienne n’est pas nécessairement la VO car les plateaux de Dario Argento étaient multilangues et les films étaient doublés en post-prod. L’anglais n’est pas mal non plus, et, une fois n’est pas coutume, la VF tient bien la route.

Configuration de test
  • Écran plasma Fujitsu P42HTS40GS (42", HD Ready)
  • Panasonic DMP-BD35
  • Denon AVR-1801
  • enceintes frontales, centre et surround Davis Odyssée
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080i AVEC UPSCALING
Note du disque
Avis

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francis moury
Le 20 février 2019
Pas de commentaire.
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Giuseppe Salza
Le 7 novembre 2010
Pas de commentaire.

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Inferno
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