Piranha (2010) : le test complet du Blu-ray

Piranha 3D

Version 3-D Blu-ray

Réalisé par Alexandre Aja
Avec Ving Rhames, Elisabeth Shue et Jerry O'Connell

Édité par Wild Side Video

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Critique

L’affiche ne prend pas en traître : « Sea, Sex and Blood », l’eau le sexe et le sang. Elle oublie juste le « fun » également présent sur une bonne moitié du film qui ne s’embarrasse à aucun moment de l’ambiance prude et bien pensante qui hante actuellement les grands studios américains. Le gore est gore, le rire est potache, la nudité est absolue et le fameux « plaisir coupable » de tous ces films des années 80 est assurément au rendez-vous.

La scènes principale de massacre est un modèle de maîtrise : des centaines de figurants qui jouent la terreur à merveille, plusieurs centaines de milliers de litres de sang, des cadavres plus vrais que natures par dizaines, des morceaux de corps ici et là… plus que les piranhas en synthèse, cette frénésie de terreur donne un sacré coup d’adrénaline au film.

Au milieu de cette folie, les acteurs principaux ne déméritent pas non plus et en particulier Jerry O’Connell qui surprend dans le rôle de ce producteur/réalisateur de séquences chaudes complètement dingue et au regard qui transpire sincèrement la folie ou encore Elisabeth Shue en femme-flic qui tente tant bien que mal de maîtriser une meute d’étudiants en plein Spring Break et une meute de piranhas préhistoriques qui ont visiblement très faim.

La 3D, élément principal du film est ici loin de la direction que prennent dernièrement les films pour qu’elle soit intégrée dans le récit sans non plus être envahissante. Dans ce film au contraire, le côté pop-corn movie réclamait de l’outrance, des effets gratuits et un envahissement total de l’espace. Et entre seins, fesses, piranhas, giclures de sang, armes et autres objets, on est servi ! Tourné en 2D avec de la pellicule et non en 3D avec des caméras numériques, le film a ensuite été soigneusement converti en 3D, ce qui lui ajoute encore un peu plus ce côté gadget très années 80 où la 3D anaglyphe servait d’appât.

Alors oui on s’amuse et on frémit, mission accomplie pour un film pop-corn bien ficelé qui ne manque pas… de mordant.

Présentation - 4,0 / 5

Comme toujours chez Wild Side, l’ambiance du film a envahit les menus qui se teintent de rouge et de logos ensanglantés old school sur fond d’extraits du film. La qualité technique globale est au rendez-vous même si il aurait été préférable de déplacer les bonus sur une seconde galette pour profiter de la HD.

Bonus - 4,5 / 5

Beaucoup de brosse à reluire dans le making of tentaculaire (près de 2h10) en 10 parties. Tout le monde est absolument génial… Mais fort heureusement, sur une telle durée, il y a largement la place pour de vraies infos, des séquences de tournage et tout ce qu’on veut voir dans un bon making of.

La bande-annonce du film (en VF) est l’un des deux seuls éléments HD de cette partie bonus… un peu dommage non ?

Les 6 scènes coupées n’apportent pas grand chose à part le plaisir de voir un peu plus Christopher Lloyd.

L’interview de Kelly Brook ne nous apprend rien de palpitant si ce n’est qu’elle est fort sympathique, qu’elle a de l’humour et qu’elle est la femme parfaite…

Lors d’une interview en français, les deux réalisateurs reviennent notamment sur la genèse du film et sur le choix technique du tournage 2D pour une conversion 3D en post-production. Quelques infos forcément redondantes par rapport au making of, mais la VF et le côté plus posé de l’interview permettent de mieux en profiter. Et au passage Alexandre Aja en profite pour régler ses comptes avec le studio qui ne lui a pas laissé faire ce qu’il voulait côté effets spéciaux.

On profite ensuite de l’ébauche de deux scènes jamais tournées, deux scènes de massacre avec piranhas au rendez-vous. Images de storyboards avec narrateur et voix d’acteurs, on s’y croirait.

La galerie photo (deuxième élément HD de cette partie bonus) est un diaporama sur fond de musique rock, des clichés vraiment intéressants et non simplement des images du film.

Une bonne sélection, bien équilibrée, mais le manque global de HD « pique » un peu les yeux, surtout sur des écrans de très grande diagonale. On imagine que la présence de deux films (2D + 3D) et de deux pistes sonores en DTS-HD MA 5.1 ne laissait pas beaucoup de place pour faire autrement. Mais on aurait alors préféré payer un peu plus cher et avoir les bonus sur une seconde galette.

Image - 4,5 / 5

Images globalement très belles. Une belle définition qui met en valeur le tournage sur pellicule 35mm mais qui en révèle aussi les « défauts » sur certains plans qui fourmillent un peu dans les arrières plans à cause de focales plus longues ou de bricolages des effets spéciaux. Les plus attentifs pourront tout de même relever que l’entassement d’un film en 2 versions + des bonus + 2 pistes audio HD a quelque peu malmené la compression qui se montre ici et là, notamment dans les plans rapides ou ceux sous l’eau.

En version 3D anaglyphe, ça se gate… Ce standard n’a jamais été bon, il ne l’est pas plus maintenant. Le procédé bouffe toutes les couleurs et on perd en lisibilité. Pour les amateurs de 3D, il faudra se tourner vers la version 3D active (sur l’autre édition) avec le matériel adéquat.

Son - 4,5 / 5

De la dynamique, de belles basses et des effets sonores liés aux bancs de piranhas tout à fait saisissants ! Les deux pistes DTS-HD MA 5.1 (pas de jalousie VO/VF) font merveille et assurent le spectacle. La VF est cependant légèrement handicapée par des dialogues un peu étouffés.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur Toshiba TDP-MT700
  • Sony PlayStation 3
  • Ampli Denon AVR 2807
  • Kit enceintes/caisson Morel Nova (configuration 7.1)
  • Diagonale image 302 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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Giuseppe Salza
Le 8 juin 2014
Pas de commentaire.
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Stéphane Leblanc
Le 16 février 2011
Pas de commentaire.

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