Réalisé par Rob Reiner
Avec
Wil Wheaton, River Phoenix et Corey Feldman
Édité par Sony Pictures
25 ans après, ce film n’a absolument rien perdu de son statut de rite initiatique.
Partis à la recherche d’un cadavre, 4 adolescents vont, en l’espace de deux jours, mûrir à grands coups d’expériences et quitter l’enfance pour de bon.
Amitié, violence parentale, jalousie fraternelle, dénigrement, jugement hâtif… en moins d’une heure trente, Rob Reiner via la nouvelle « The Body » de Stephen King, va balancer tous ces pavés et permettre aux personnages de se libérer d’autant d’entraves et même lui permettre au passage, une bonne psychanalyse sur ses propres problèmes de jeunesse.
Les émotions fortes imprègnent donc fortement le film, d’autant que le casting très réussi avait mis en avant des débutants très proches des personnages de par leurs propres caractères.
C’est ainsi que sont nées, en pleine lumière et en pleine gloire, les carrières de Whil Wheaton (Star Trek : The Next Generation), River Phoenix (My Own Private Idaho), Jerry O’Connell (Sliders et Piranha) et même Kiefer Sutherland, le futur Jack Bauer de 24.
Un bain de nostalgie et de très grand cinéma, à revivre sans modération.
Pas de quoi sauter au plafond point de vue éditorial. Ce Blu-ray est assez abouti techniquement, c’est toujours ça de pris.
De l’ancien et du neuf côté bonus.
De l’ancien avec le commentaire audio du réalisateur, bourré d’anecdotes et d’émotions, un making of rétrospectif chargé des mêmes anecdotes et le clip de le chanson.
Du neuf avec un nouveau commentaire, vidéo cette fois-ci en PiP, qui réunit le réalisateur et deux des acteurs pour une séance nostalgie dont les anecdotes commencent par contre à être rabâchées quand on a déjà consommé les bonus précédents. Cependant, grâce à cet insert vidéo, la sensation de partager le film avec ces 3 artistes est vraiment décuplée. Un vrai plus par rapport à un commentaire audio simple.
La fonction movieIQ+sync est également de la partie pour délivrer toutes sortes d’informations en cours de lecture.
Voilà encore un exemple percutant de ce que le Blu-ray peut apporter aux cinéphiles. Les images du film s’offrent une seconde jeunesse grâce à un master impeccable (le grain de pellicule est présent, c’est normal, merci pour lui), superbement définit et très à l’aise avec toutes les ambiances différentes du film.
Et on applaudit Sony qui à la différence de la majorité des studios américains, fait un réel effort pour la France avec des pistes françaises en HD… même sur des films anciens ! C’est ici encore le cas avec une VF en DTS-HD MA 5.1 ui n’a rien à envier à la VOST (même encodage) si ce n’est les voix authentiques des acteurs. La piste VO mono d’origine est présente pour les puristes, mais le travail de spatialisation des pistes 5.1 est à la fois respectueux, simple, efficace et apporte réellement un plus, notamment dans les scènes en forêt où vents et crissements d’insectes trouvent une nouvelle place sonore des plus agréables.