Réalisé par Danny Boyle
Avec
Ewan McGregor, Ewen Bremmer et Jonny Lee Miller
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
Qualifié à l’époque de sa sortie comme le nouveau Orange mécanique, que reste-t-il aujourd’hui de Trainspotting ?
Ce qui est certain, c’est qu’il n’a rien perdu de son apreté et de son côté corrosif.
Comme Orange mécanique avait été accusé de faire l’apologie de la violence, on a accusé Trainspotting de rendre « sympathique » l’utilisation des drogues. Il faut vraiment être passé totalement à côté du film ou être parti après le générique pour qualifier ainsi ce véritable plaidoyer anti-drogue, même si il prend il est vrai, quelques détours du côté de l’humour noir pour faire passer son message. Mais ne nous y trompons pas, le rire est aussi violent et viscéral que l’horreur dans le deuxième long métrage de Danny Boyle qui n’hésitait déjà pas à l’époque à utiliser sa caméra de façon inédite pour nous faire partager les montagnes russes vécues par un jeune Ewan McGregor alors encore très loin d’Obi-Wan Kenobi…
Boîtier, jaquette et menus à la Universal. Rien d’original à signaler.
Vous savez quoi, on a une édition double DVD de 2003 avec des bonus, ça vous intéresse ?… N’attendez pas de miracles ici avec donc une reprise de la moisson 2003, en SD, à la qualité très moyenne et au découpage en petits morceaux insupportable qui oblige à jouer de la télécommande comme jamais si on a le courage de vouloir tout visionner.
Carton rouge aux commentaires audio du film et des scènes coupées qui sont sous-titrés… en VO !
Là aussi, c’est manifestement le master de 2003 qui est au programme. La définition n’est pas trop mauvaise, mais ça fourmille pas mal et l’ensemble est assez sombre. Pour un film de cet âge et sans remastérisation spécifique, c’est quand même honnête mais de là à justifier le Blu-ray…
La légendaire bande son du film trouve avec le Blu-ray un partenaire de poids via la VO en DTS-HD MA 5.1 qui a un sacré tonus. La VF est en simple DTS comme souvent chez Universal et l’expérience n’a plus rien à voir, car non seulement le doublage sucre tout le naturel et les accents à couper au couteau de la VO ; mais en plus la dynamique de l’ensemble tombe dans les chaussettes.