Le Roi des rois (1961) : le test complet du Blu-ray

King of Kings

Réalisé par Nicholas Ray
Avec Jeffrey Hunter, Siobhan McKenna et Hurd Hatfield

Édité par Warner Bros. Entertainment France

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Le 06/07/2011
Critique

Cette version replace assez fidèlement Jésus de Nazareth dans son contexte historique : il paie, en quelque sorte, le prix de la rébellion contre l’envahisseur romain. Barabbas est, lui, placé dans une situation plus valorisante que celle du bandit de grand chemin : il conduit la résistance contre l’envahisseur romain.

Le talent de Nicholas Ray le retient de se laisser trop aller à la facilité de l’imagerie saint-sulpicienne, ce que fera George Stevens, quelques années plus tard avec La Plus grande histoire jamais contée.

Ce qui n’empêche pas l’exubérance hollywoodienne d’envahir l’écran, pour notre plus grand plaisir, avouons-le sans honte. Comment rester indifférent à la débauche des décors (396 plateaux) des costumes délirants et des foules de figurants (plus de 7 000 nous dit-on, en chair et en os, pas numériques !) dans la scène du sermon au Mont des Oliviers ? Regardez la scènes de la danse de Salomé à 75’ et osez me dire en face que vous n’êtes pas ébloui par les couleurs du palais, le costume chamarré porté par Hérode et la coiffure extravagante de la reine Hérodias !

Du grand spectacle réussi, avec de la musique, et pas n’importe laquelle, en ouverture, à l’entracte et pour la sortie, comme pour les mariages !

Édition - 8,5 / 10

Boîtier bleu standard dans un sur-étui.

Accès très rapide au menu principal.

Film divisé en… 52 chapitres ! Peut-être un record à battre…

Doublage de la version originale en 4 langues ; sous-titres en 6 langues.

Pas grand-chose au rayon des suppléments. Un méchant documentaire en noir et blanc et 4/3, pompeusement intitulé « La caméra, une fenêtre sur le monde » relate, très superficiellement, le tournage en Espagne du sermon du Mont des Oliviers. Pire encore, « Le roi des rois : première grandiose sur les deux côtes » nous montre, en moins de deux minutes, quelques stars de l’époque que l’on suppose, puisqu’on nous le dit, avoir été filmées à l’entrée de la première du film. Et pour couronner le tout, la bande-annonce est dépourvue de sous-titres !

L’image est magnifique, avec une fraîcheur et un équilibre des couleurs parfait. Le transfert du Super Technirama 70 mm au Blu-ray a été remarquablement réussi. Il respecte le grain argentique, au prix d’un très léger fourmillement passager, avec une belle définition, des noirs francs et des contrastes réussis.

Le son de la version originale (les autres sont en mono 1.0, donc à éviter) est diffusé par toutes les enceintes, avec une ampleur qui met en valeur la musique originale du compositeur hongrois Miklós Rózsa. Toutefois, on regrette l’absence de spatialisation. Je ne prêche pas ici pour une reconstitution artificielle d’une ambiance multicanal. Je veux seulement dire que l’on a peut-être pas tiré tout le profit possible de l’enregistrement original sur quatre pistes.

Ces réserves faites, les dialogues sont clairs, Si le son souffre parfois de quelques distorsions dans les aigus, il est le plus souvent plein et très présent, comme celui des timbales du soulèvement de Jérusalem à 119’30”.

La qualité de l’image et du son, remarquable pour un film cinquantenaire, justifie la note technique, en dépit de l’indigence des suppléments.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur InFocus IN76
  • Panasonic DMP-BD30
  • Denon AVR-3806
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918 (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080i - Diagonale image 270 cm
Note du disque
8,5 / 10
Avis

Moyenne

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Philippe Gautreau
Le 24 juillet 2011
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