Scarface (1984) : le test complet du Blu-ray

Édition SteelBook

Réalisé par Brian De Palma
Avec Al Pacino, Steven Bauer et Michelle Pfeiffer

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 01/08/2011
Critique

En 1980, Fidel Castro a « exporté » vers la Floride environ 25 000 criminels. Miami est devenu incontrôlable, au bord de l’anarchie. L’action de Scarface se situe dans ce contexte historique, qui sert aussi de toile de fond à la série sortie simultanément, Miami Vice (Deux flics à Miami.

Une vision hallucinée du rêve américain par Tony Montana, parti de rien, que le trafic de la cocaïne propulse aux sommets de la richesse. Plus dure sera la chute…

Un des fleurons de l’âge d’or du cinéma policier américain qui figure en bonne place à côté des films réalisés dans les années 70-90 par Francis Ford Coppola, Sergio Leone, Martin Scorsese, Michael Mann…

La tension est toujours maintenue pendant les presque trois heures que dure le film. Grâce au scénario de Oliver Stone, une adaptation très libre du Scarface de Howard Hawks, avec Paul Muni dans le rôle-titre, également produit par Universal Pictures.

La violence, bien qu’elle ne soit jamais étalée sur l’écran (voir la scène de la tronçonneuse), et la crudité des dialogues a suspendu au-dessus du film la redoutable épée de Damoclès du classement X, aux conséquences qui aurait été catastrophiques. Il a fallu les pressions de la presse, rameutée par Brian De Palma, pour que les censeurs finissent par concéder la classification « R ».

Al Pacino campe un personnage exubérant, à la fois dangereux et fragile, déterminé et complexé ; un impressionnant numéro d’acteur ! Et des dialogues d’anthologie : « All I have in this world is my balls and my word, and I don’t break them for no-one! » C’est aussi le premier grand rôle de Michelle Pfeiffer, Barbie doll sexy sortie de sa boîte, le plus souvent absente, perdue dans la drogue, mais capable de se révolter contre le machisme de son compagnon.

Un film à voir et revoir, qui n’a pas pris une ride à l’aube de ses 30 ans.

Présentation - 4,0 / 5

Le test a été fait sur un check disc.

Boîtier steelbook et une généreuse interactivité, à un prix raisonnable.

Doublage en six langues, dont audiovision en anglais, en stéréo ; seul les Japonais ont droit à un DD 5.1.

Choix entre 14 sous-titres, envahissant trop l’image.

35 chapitres.

Temps de téléchargement beaucoup trop long (4’ avec le lecteur du test) : le record de Robin des bois, autre édition Universal est battu !

Bonus - 4,5 / 5

Quantité et qualité sont au rendez-vous sur cette galette bien remplie : aux 170 minutes du film s’ajoutent près de deux heures et demie de bonus, tournés en 2003, la plupart en 4/3, upscalés en HD (AVC), repris de l’édition DVD collector de 1984 et de l’édition Platinum de 2007.

Les plus intéressants des bonus, riches en anecdotes sur le tournage du film, relatées notamment par Brian De Palma et le producteur Martin Bregman, sur les cartels de la drogue et la pègre de Miami, sont Le phénomène Scarface (38’32”), Le monde de Tony Montana (11’38”), La création (29’35”) et L’interprétation (15’05”).

Brian De Palma raconte que le film a été presque entièrement tourné en Californie en raison de l’hostilité des habitants de Miami, persuadés que le film avait été commandé par Fidel Castro pour les discréditer !

En prime un court, mais amusant, aperçu de la version Télé (2’48”) où des laborieux bidouillages de l’image et du son peinent à gommer les aspérités de l’oeuvre originale. Une chirurgie pas très esthétique !

Deux pistes U-control, l’une appelant en PiP les bonus ; la fenêtre s’ouvre en bas, mais malheureusement au centre de l’image ; pire encore, un recadrage bâclé en 4/3 l’étire en hauteur ! Un gadget sur l’autre piste : le décompte des mots  » fuck  » ou  » fucking  » et des coups de feu. Ne vous fiez cependant pas au total affiché sur la dernière image : 229 fuck et 8.509 coups de feu. Le compteur se bloque souvent. À vue de nez, je parierais pour un doublement du décompte !

Image - 3,5 / 5

Les noirs sont bouchés et la couleur des visages en lumière basse est souvent cuivrée.

Les couleurs des scènes bien éclairées, en revanche, sont magnifiques, en particulier les rouges des intérieurs délirants de la demeure de Tony Montana. Surexposition occasionnelle pour certains extérieurs.

Pas de défauts de compression.

Son - 5,0 / 5

Là, chapeau bas !

Le son stéréo 4 pistes de la sortie en salles a été remixé en 7.1 lossless, avec bonheur, sans créer, comme on aurait pu le craindre, une ambiance artificielle.

On est, notamment dans les scènes tournées dans le club Babylon, immergé une ambiance sonore très cohérente.

Les milliers de coups de feu claquent avec nervosité : la fusillade finale est une référence.

Les dialogues sont parfaitement clairs et bien disposés.

Le top du top !

Configuration de test
  • Vidéo projecteur InFocus IN76
  • Panasonic DMP-BD30
  • Denon AVR-3806
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918 (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080i - Diagonale image 270 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

4,5
5
5
4
2
3
1
2
0
1
0

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Philippe Gautreau
Le 21 septembre 2011
Pas de commentaire.
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banjobarjo
Le 8 mars 2009
Pas de commentaire.
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Réal
Le 23 octobre 2008
Pas de commentaire.

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