Réalisé par Svetozar Ristovski
Avec
William Forsythe, Jesse Moss et Emma Lahana
Édité par Emylia
La proie et la bête. Serial Killer Clown raconte l’histoire vraie de l’étrange amitié entre l’étudiant en criminologie Jason Moss, et John Wayne Gacy, l’un des plus cruels tueurs en série de l’Amérique contemporaine. Une histoire qui n’aura pas de happy end dans la vraie vie - Gacy fut exécuté en 1994 pour le viol et le meurtre de 33 adolescents ; Moss publia un best-seller, devint avocat, et se suicida en 2006 - mais qui a bien inspiré les auteurs de ce film à l’allure d’OVNI.
Pour attirer l’intérêt de Gacy, confiné dans le couloir de la mort d’un pénitencier, Moss se construit une image d’un homosexuel refoulé, commence à faire de la muscu, se rend dans un quartier glauque de sa ville pour comprendre ce qu’éprouvent les tapins. Et ça marche. Celui qu’on surnommait le » Killer Clown « répond à ses correspondances et commence bientôt à l’appeler en PCV, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.
L’intention de début pour Moss, était d’exploiter ces conversations pour écrire une dissertation unique dans la tête d’un serial killer. Mais ce lien entre le prédateur et sa proie devient vite un rapport troublant, où la fascination pour le mal risque d’améner Moss vers sa perte et lui faire perdre le contrôle de la situation… Cette ambiguïté est efficacement exploitée par le réalisateur Svetozar Ristovski. Serial Killer Clown arrive vite à mettre le spectateur mal à l’aise sans la moindre scène graphique, grâce à la prestation de William Forsythe, qui joue un John Wayne Gacy très effrayant.
Dans le monde réel, après son exécution, le cerveau de John Wayne Gacy fut remis à une avocate des victimes, qui le fit examiner dans l’espoir d’y déceler des blessures pouvant expliquer la personnalité perverse de Gacy. Le test ne trouva aucune anomalie.
Cette édition présente une offre triple play, avec le Blu-ray du film, et un 2ème disque avec le DVD et l’accès à la copie digitale.
Hormis une bande promo de quelques bandes-annonces, il n’y a pas le moindre bonus sur les galettes. C’est une occasion ratée ; John Wayne Gacy est moins connu que d’autres tueurs en série et le contexte réel de cet étrange rapport épistolaire aurait mérité un documentaire rétrospectif.
La vidéo n’exploite pas entièrement les atouts de la HD, mais la responsabilité revient surtout aux conditions de tournage low budget du film. VF et VOST, qui se targuent d’offrir deux pistes en DTS-HD Hi-Res Audio, ont des encodages peu sophistiqués mais clairs et frontaux.