Caprica - L'intégrale de la série (2009) : le test complet du Blu-ray

Il n’y a plus que le cinéma qui cède désormais à la mode de la préquelle, une histoire qui se déroule avant des événements connus, afin d’en tirer une somme d’informations croustillantes et découvrir de nouveaux personnages.

Caprica se donne donc pour mission de remonter le temps, et de nous plonger dans les origines des Cylons, dont le premier modèle a été conçu sur la planète Caprica par Daniel Graystone, génie de la robotique.

Sur fond de quête et conflits religieux, de désir d’immortalité, de soif de pouvoir et d’argent, de culpabilité et fierté raciale, Caprica est une série profonde, savante, angoissante et lyrique à la fois.

Un mélange très corsé préparé par Ronald D. Moore, déjà à l’origine de la résurrection de Battlestar Galactica, et très connu des fans de SF pour avoir largement contribué à la saga Star Trek, notamment sur Tne Next Generation et surtout Deep Space Nine qui fut elle aussi une série très axée sur les personnages et moins sur l’action habituelle.

On peut d’ailleurs faire un parallèle évident entre TNG/DS9 et Battlestar Galactica / Caprica avec des histoires plus ancrées dans une réalité quotidienne, plus statique et cérébrale.

Peut-être trop cérébrale d’ailleurs car le public américain a vite décroché, les audiences ont chuté très rapidement au bout d’une dizaine d’épisodes et la série fut stoppée par la chaîne SyFy.

Fort heureusement, les auteurs ayant été mis au courant assez tôt, la trame du scénario général a pu être adaptée et une fin digne de ce nom et qui boucle parfaitement avec Galactica a pu être mise en boîte, évitant à la série de finir en queue de poisson.

Il nous reste donc 18 épisodes d’une SF de grande classe menés par un Eric Stoltz torturé et une Alessandra Torresani sexy et hypnotique en mère spirituelle des Cylons.

Les équipes fanatiques de Universal Pictures France ont encore frappé pour le meilleur ! Un travail éditorial titanesque se cache sous un menu très classe entièrement fabriqué en France (la série ne bénéficie pas d’une édition Blu-ray aux États-Unis !).

Le moindre recoin est customisé, jusqu’à l’écran de veille qui s’affiche si vous ne touchez pas la télécommande pendant quelques instants.

Il ne manquait plus qu’un packaging haut de gamme, mais le boîtier Blu-ray simple épaisseur accueille très bien les 5 galettes et se glisse dans un fourreau carton.

Des heures, des heures et des heures de suppléments dans tous les coins !

Commentaires audio sur quasiment tous les épisodes, entièrement sous-titrés et avec codes couleurs et photos des intervenants pour ne jamais perdre le fil de la discussion… en plus ces commentaires sont passionnants !

Scènes coupées sur pratiquement tous les épisodes (en VOST) et qui présentent parfois de précieuses minutes pour les fans.

19 vidéoblogs aussi drôles qu’instructifs, sur la création de la série et ses coulisses.

5 modules vidéo sur les coulisses de la série, dont l’écriture, les décors et les effets spéciaux.

Notons également que le pilote et l’épisode suivant sont présentés ici dans leur version longue officielle.

Cerise sur le gâteau déjà très riche, un bonus exceptionnel pour les fans de bande originale : l’intégralité du score de Bear McCreary pour TOUS les épisodes de la série, pilote compris ! C’est du jamais vu ! Les Blu-ray de Battlestar Galactica offraient déjà des bandes originales très complètes et quasi équivalentes aux CD-audio du commerce, mais il s’agit là des scores complets (pour un total de 7h15 !), alors que seul un CD du pilote est sorti dans le commerce. On nage donc en plein inédit, servi dans une interface des plus complètes qui permet d’écouter tous les scores des épisodes présents dans l’interface (le score intégral est éclaté sur 3 galettes), ou bien le score d’un seul épisode en particulier. Un bonheur ne venant jamais seul, cette BO est encodée en DTS-HD MA 2.0.

Normes de diffusion obligent, les masters de la série sont en 1080i et non 1080p.

À part quelques vibrations sur des lignes droites ou sur certains motifs, il faut être très vigilant ou ne pas vraiment s’intéresser à ce qui se passe à l’écran pour se laisser distraire par ce détail.

La définition est au rendez-vous et sublime une photographie très léchée qui se partage la vedette avec des plans d’effets spéciaux d’une grande ambition.

Caprica n’est pas, comme sa grande soeur Battlestar Galactica, une série d’action spatiale, mais est plutôt portée sur les personnages.

Le son n’en revêt pas moins une grande importance, surtout dans les ambiances.

Les enceintes ne seront donc pas vraiment au repos grâce à la richesse d’une bande sonore très ample, offerte ici sur un plateau DTS-HD MA 5.1, que ce soit en français ou en VOST.

Comme pour beaucoup de séries, et encore plus avec les séries à tendance SF, le doublage d’origine est à préférer pour son naturel évident. Mais question mixage, notre version locale n’a pas à rougir.

Pour les séries-vores nocturnes qui font attention aux voisins, VF et VOST sont proposées en audio3D qui permet de profiter d’un pseudo son multicanal via un casque. On aime ou on n’aime pas, mais c’est là.