Space Jam (1996) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Joe Pytka
Avec Michael Jordan, Wayne Knight et Theresa Randle

Édité par Warner Bros. Entertainment France

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Le 31/10/2011
Critique

Panique au pays des Looney Tunes ! Les affreux Monstars, venus de l’espace, sont venus kidnapper Bugs Bunny et ses amis pour les emmener dans un parc d’attractions extra terrestre ! Seule chance pour nos héros d’échapper à leur sort : battre les Monstars au basket-ball. Mais face aux super-pouvoirs des extra terrestres, Bugs, Daffy, Titi et les autres n’ont plus qu’un espoir : faire jouer dans leur équipe le plus grand basketteur de tous les temps : Michael Jordan en personne !

Profitant d’une première (fausse) retraite entre 1993 et 1995, Michael Jordan, alors âgé de 30 ans, s’essaye au cinéma dans Space Jam, un film mêlant des images réelles avec des personnages animés, en l’occurrence ici les Looney Tunes, que le plus grand joueur de basket-ball de tous les temps avait d’ailleurs déjà côtoyé en 1993 dans une publicité pour Nike. Dans ce spot, Michael Jordan et Bugs Bunny jouaient au basketball ensemble contre d’autres personnages animés.

Produit par Ivan Reitman, Space Jam reprend exactement la même  » trame  » que la publicité. Le réalisateur Joe Pytka, spécialisé dans les clips vidéo (The Way You Make Me Feel et Dirty Diana de Michael Jackson), est appelé pour mettre en scène le film. De leur côté, les animateurs s’acharnent pour créer l’interaction entre Bugs Bunny et ses confrères avec Michael Jordan et Bill Murray dans leur propre rôle.

Que reste-t-il de Space Jam quinze ans après sa sortie ? Si les séquences animées demeurent plutôt réjouissantes, Michael Jordan semble s’ennuyer profondément à donner la réplique à des partenaires imaginaires, le rythme est poussif, les partis-pris esthétiques criards et le scénario inexistant. Les plus petits s’amuseront peut-être devant les cris hystériques de Bugs Bunny, le Coyote qui explose à plusieurs reprises, Gros minet qui en veut toujours à Titi, mais les adultes trouveront désespérément le temps long même si le film ne dure que 79 minutes montre en main. C’est à peine s’ils s’amuseront à reconnaître les tubes de leur adolescence composant la bande-son comme le Pump up the jam de Technotronic, datant déjà de 1989.

Joe Pytka propose un divertissement familial certes déjà daté à cause de ses effets spéciaux souvent visibles, mais qui a néanmoins le mérite d’enchaîner des scènes d’action plutôt bien menées.

Présentation - 1,5 / 5

Un menu désespérément fixe et musical reprenant le visuel de la jaquette propose de démarrer le film immédiatement, de choisir la langue, les sous-titres, ou tout simplement de visionner les suppléments. En même temps, il est peut-être normal pour les enfants, premier public, d’accéder au film le plus simplement possible.

Bonus - 2,5 / 5

Le module le plus important de cette interactivité est un commentaire audio (non sous-titré) réalisé par le metteur en scène Joe Pytka d’un côté et… de Bugs Bunny et Daffy Duck de l’autre. Sur 1h25, le réalisateur n’intervient que très peu, donne tout de même quelques indications sur l’historique des Looney Tunes, les effets spéciaux et la carrière de Michael Jordan. Monopolisant la parole, les deux personnages de dessin animé échangent plaisanterie sur plaisanterie et partagent parfois leurs  » impressions  » de tournage. Toutefois, les principales informations glanées ici et là sont en grosse partie reprises dans le module suivant.

La featurette promotionnelle d’époque donne la parole au producteur Ivan Reitman comme s’il était le réalisateur du film, à Michael Jordan en plein trip sur Bugs Bunny, au compositeur James Newton Howard, et au co-créateur des personnages Looney Tunes Chuck Jones (disparu en 2002). Le caractère est léger mais un petit tour sympathique est fait du côté du tournage, du doublage avec Danny De Vito (Swackhammer) et des effets spéciaux (Michael Jordan se déplaçant sur un terrain constitué de fonds verts) avec lequel on se rend compte des progrès réalisés en la matière en seulement 15 années.

L’interactivité se clôt sur la bande-annonce, ainsi que sur deux clips vidéo, un de Seal (Fly like an eagle) qui a plutôt bien vieilli, l’autre étant un rap Hit ‘Em high interprété par The Monstars Anthem, groupe parmi lequel figure Coolio, qui fait aujourd’hui penser à une parodie du genre.

Image - 3,5 / 5

Mêlant images d’animations et véritables comédiens, Space Jam était attendu au tournant en Haute Définition mais le résultat est mitigé. Le film a déjà 15 ans au compteur et les effets visuels apparaissent presque obsolètes par rapport aux images digitales actuelles. Michael Jordan est constamment filmé devant un fond vert décelable quand il donne la réplique à ses camarades Looney Tunes et la photo, pourtant signée par le grand chef opérateur Michael Chapman (Taxi Driver, Raging Bull), qui n’était déjà guère reluisante en 1996, est ici plutôt terne et le rendu est parfois décevant. Divers fourmillements et flous sporadiques sont constatables, l’ensemble manque de relief, certaines images composites occasionnent un grain plus appuyé et le piqué aurait gagné à être plus acéré. Néanmoins, l’univers des Looney Tunes est lumineux et chatoyant, le master est d’une propreté indéniable (aucune poussière à déclarer), les détails sont plus imposants qu’en DVD, les contrastes assez fermes et quelques séquences jouissent de l’apport HD à l’instar du match de basketball de la dernière partie.

Son - 4,0 / 5

Comme souvent, seule la version anglaise jouit d’un traitement de faveur en étant encodée en DTS-HD Master Audio 5.1. Les délires des Looney Tunes sont prétextes à un déferlement d’effets latéraux en tous genres, tandis que les dialogues demeurent percutants sur la centrale et les frontales saisissantes. N’oublions pas non plus le caisson de basses qui a beaucoup de pain sur la planche, notamment lors des déplacements des  » Monstars  » sur le terrain. De son côté, la version française fait ce qu’elle peut mais ne bénéficiant que d’un simple Dolby Digital 5.1, l’acoustique apparaît plutôt feutrée et nettement moins enveloppante que la piste originale. Cela est d’autant plus constatable au niveau du rendu de la bande-son mixant les (cu)cultes Pump Up the Jam de Technotronic, de R. Kelly, I Believe I Can Fly, magistralement spatialisé sur la version originale, tandis que la piste française a bien du mal à créer un semblant d’ambiances musicales.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

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Sabrina Piazzi
Le 29 mai 2013
Pas de commentaire.
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Benjamin
Le 20 août 2005
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Alexandre
Le 8 octobre 2004
Pas de commentaire.

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