Je veux seulement que vous m'aimiez (1976) : le test complet du Blu-ray

Ich will doch nur, daß ihr mich liebt

Réalisé par Rainer Werner Fassbinder
Avec Vitus Zeplichal, Elke Aberle et Alexander Allerson

Édité par Carlotta Films

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Le 05/10/2011
Critique

« De l’amour et des contraintes », c’est le sous-titre donné à cette fable freudienne et sociale, genre qu’aimait illustrer Rainer Werner Fassbinder, l’un des grands réalisateurs du Neuer deutscher Film ou Nouveau cinéma allemand, aux côtés de Wim Wenders, Volker Schlöndorff, Werner Herzog…

Fassbinder, est mort d’une overdose à 37 ans, en 1982. Cet enfant terrible (il affichait son homosexualité, bien que marié deux fois), n’était pas un dilettante : il a, en 13 ans, écrit et réalisé pas moins d’une quarantaine de longs métrages et une remarquable série, Berlin Alexanderplatz, également éditée par Carlotta Films.

Le besoin d’être aimé coûte que coûte de tous ceux qu’il côtoie, de ses parents, de sa femme, de son employeur, va progressivement conduire Peter à la folie et à sa perte.

La simplicité de l’histoire contraste avec la structure complexe du scénario, avec des sauts dans le temps, en arrière et en avant. Un grand petit film, dans lequel Fassbinder a mis beaucoup de lui-même.

On n’est pas loin de la qualité de ses oeuvres les plus reconnues, comme Les Larmes amères de Petra von Kant, Le Mariage de Maria Braun, Lili Marleen, Lola, une femme allemande ou Le Secret de Veronica Voss, films que l’on a pu retrouver, avec beaucoup d’autres, dans la magnifique Collection R.W. Fassbinder, éditée par Carlotta Films en 2005, encore trouvable chez certains revendeurs, mais à un prix à l’aune de sa rareté.

« Je veux seulement que vous m’aimiez » fait partie de la dizaine de films destinés au petit écran que Fassbinder n’aurait vraisemblablement jamais pu réaliser sans le support des chaînes de télévision. La critique vient de saluer chaleureusement le film, distribué dans les salles françaises en avril 2011. Ce qui confirme qu’il n’existe pas de réelle frontière entre cinéma et télévision.

Édition - 7,5 / 10

Couleur du boîtier assortie à celle du sur-étui.

Menu joliment décoré, navigation sans difficultés.

Version originale avec sous-titres français optionnels.

En supplément, un documentaire de 60’, filmé en 2010, dans lequel un critique, des techniciens et des acteurs du film se souviennent d’anecdotes de tournage et de la forte présence de Rainer Werner Fassbinder sur le plateau. L’intérêt du document est renforcé par une réflexion sur son cinéma, par l’analyse de certaines séquences, sur les cadrages, etc. Passionnant du début à la fin (16/9, AVC, DD 2.0).

L’image est occasionnellement affectée par un fourmillement, surtout perceptible sur des fonds unis et par une faiblesse de la résolution dans les plans très larges. Ces réserves faites, il faut saluer la qualité de la restauration : pas une tache, pas une rayure et un bon étalonnage des couleurs.

Le son mono LPCM donne aux voix une clarté et un mordant étonnants. La belle musique de Peer Raben, compositeur attitré de Fassbinder pâtit de quelques saturations et d’un spectre étroit, pauvre en graves et en médiums.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur InFocus IN76
  • Panasonic DMP-BD30
  • Denon AVR-3806
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918 (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080i - Diagonale image 270 cm
Note du disque
7,5 / 10
Avis

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Philippe Gautreau
Le 6 octobre 2011
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