Mortel transfert (2000) : le test complet du DVD

Réalisé par Jean-Jacques Beineix
Avec Jean-Hugues Anglade, Hélène de Fougerolles et Miki Manojlovic

Édité par M6 Vidéo

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 21/10/2001
Critique

Il semble loin le temps où Beineix, cinéaste novateur et prometteur, nous éblouissait par un cinéma audacieux, esthétique, onirique et poétique. C’était l’époque de Diva, « La lune dans le caniveau », 37°2’ le matin. Certes, on attend toujours un film de Jean-Jacques Beineix avec une certaine excitation, mais on commence à douter de sa capacité à se renouveler et à retrouver la verve de ses premières oeuvres… verve un peu perdue depuis « IP-5 ».

Fidèle à son style, le cinéaste a retrouvé Jean-Hugues Anglade, son acteur fétiche de 37°2’ le matin, pour le transformer en un psychanalyste pris au piège d’une jeune patiente nymphomane qu’il retrouvera étranglée sous le fameux divan de la consultation… Partant d’un postulat intéressant, le film tourne vite au grand guignol avec des scènes surréalistes et sado-masochistes… De plus, Beineix enveloppe l’ensemble d’un humour noir et loufoque, ce qui n’empêche pas malheureusement son film de dévier et déraper trop souvent vers un certain maniérisme et un goût immodéré pour les images surréalistes.

Au final, plutôt que d’innover ou de déranger, « Mortel Transfert » finit par agacer légèrement le spectateur, et ce, malgré l’interprétation de qualité d’Hélène de Fourgerolles, de Jean-Hugues Anglade et de Valentina Sauca.

Présentation - 4,0 / 5

Présentée dans un boîtier Amaray opaque, la jaquette indique un 16/9 anamorphique, une piste audio française en DD 5.1 ainsi que quelques bonus. Le disque est sérigraphié. Un splash screen introduit un menu principal semi-animé et musical. Les autres écrans de navigation sont fixes. Ils sont assez clairs et prolongent relativement bien l’ambiance du film. Vingt chapitres découpent le film. Une édition honnête et plutôt soignée.

Un petit bémol : on regrettera l’absence de sous-titres pour sourds et malentendants.

Bonus - 4,0 / 5

Commençons par le commentaire audio de Jean-Jacques Beineix. Ce long monologue tente de nous éclairer sur certaines des intentions du réalisateur. Il est en tout cas à conseiller car il se révèle par instants surprenant et cocasse…

Ensuite un long making of de 54 minutes nous est offert. Il est très bien fait, concis et intéressant. De nombreuses éditions DVD devraient s’inspirer de ce type de document..

Un promo réel - une sorte de bande-annonce destinée au marché anglo-saxon, nous est proposé. On ne comprend pas trop l’intérêt qu’il a de figurer sur l’édition DVD française de ce film… A noter que ce spot est sous-titré en anglais. Enfin, deux bouts d’essai de Jean-Hugues Anglade et d’Hélène Fourgerolles nous sont offerts en guise de cerise sur le gâteau.

On regrettera l’absence de filmographies des principaux membres du casting mais, dans l’ensemble, le travail d’agrémentation réalisé pour cette édition est très satisfaisant.

Image - 5,0 / 5

Aucun problème de compression n’est à signaler. L’image aux ambiances variables est remarquable de fidélité et de stabilité. Les contours sont fins et précis. Les premier et second plans sont nets. Le plaisir visuel est au rendez-vous.

Son - 4,0 / 5

Une piste DD 5.1 relativement dynamique et claire au niveau des dialogues. Les ambiances latérales et surround ne sont pas omniprésentes mais elle savent à certains instants être précises et enveloppantes.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Panasonic TX PK20F 16/9 82 cm 100 Hz
  • Sony 535
  • Sony STR-DE 545
  • Enceintes Sony : frontales (SS MF415), Surround et centrale (SS CR290), caisson de graves Sony SAW M