Case départ (2011) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Lionel Steketee
Avec Fabrice Éboué, Thomas N'Gijol et Stéfi Celma

Édité par TF1 Studio

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Le 26/01/2012
Critique

Demi-frères, Joël et Régis n’ont en commun que leur père qu’ils connaissent à peine. Joël est au chômage et pas vraiment dégourdi. La France,  » pays raciste  » selon lui, est la cause de tous ses échecs et être noir est l’excuse permanente qu’il a trouvée pour ne pas chercher du travail ou encore payer son ticket de bus. Régis est de son côté totalement intégré. Tant et si bien, qu’il renie totalement sa moitié noire et ne supporte pas qu’on fasse référence à ses origines. Délinquance et immigration vont de pair si l’on en croit ses paroles.

Réclamés au chevet de leur père mourant aux Antilles, ils reçoivent pour tout héritage l’acte d’affranchissement qui a rendu la liberté à leurs ancêtres esclaves, document qui se transmet de génération en génération. Faisant peu de cas de la richesse symbolique de ce document, ils le déchirent.

Décidée à les punir pour le geste qu’ils viennent de faire, une mystérieuse vieille tante qui les observait depuis leur arrivée aux Antilles décide de leur faire remonter le temps, en pleine période esclavagiste ! Parachutés en 1780, ils seront vendus au marché comme esclaves. Les deux frères vont alors devoir s’unir, non seulement pour s’évader de la plantation mais aussi pour trouver le moyen de rentrer chez eux, au XXIe siècle.

Rencontrés sur les planches du Jamel Comedy Club, Fabrice Éboué et Thomas Ngijol unissent leur énergie comique à la fois devant et derrière la caméra (avec l’aide de Jérôme L’hotsky) pour livrer une subtile comédie prenant pour thème l’esclavage, la question d’identité et le racisme. Sans complaisance, se jouant habilement des clichés avec des dialogues féroces et hilarants, portés par d’excellents comédiens, Case départ a tout pour devenir une comédie culte dont certaines répliques risquent d’ailleurs de passer dans le langage courant. Laissons le côté  » Visiteurs  » auxquels on pense évidemment quant au voyage dans le temps des personnages, Case départ trouvant instantanément un ton singulier, brut de décoffrage et cynique grâce au bagou et au charisme de son duo principal rivalisant de réparties toutes aussi efficaces durant 1h30. Intelligent, bien écrit, carré dans sa réalisation, vif et surtout très drôle, Case départ divertit autant qu’il fait réfléchir ce qui n’est pas le fort de toutes les comédies.

Présentation - 3,5 / 5

La petite musique sifflotante accompagne un très beau menu principal élégant reprenant la forme de l’acte d’affranchissement que les deux bougres déchirent au début du film.

Bonus - 3,0 / 5

En plus d’un clip vidéo de Stéfi Celma (qui joue également Rosalie dans le film), l’éditeur joint un making of de 26 minutes où les trois réalisateurs Lionel Steketee, Fabrice Éboué et Thomas Ngijol reviennent (sérieusement et intelligemment) sur la genèse de Case départ et sur la répartition des tâches derrière la caméra tandis que les images des coulisses et du tournage à Cuba viennent illustrer l’ensemble, notamment la scène du marché aux esclaves.

Ajoutez à cela douze séquences amusantes laissées sur le banc de montage (16 minutes au total) prolongeant légèrement la vie parisienne de Joël et de Régis, tout comme la séquence avec Isaac (Michel Crémadès) présentée ici en version longue.

L’interactivité se clôt sur un bêtisier, en réalité des instantanés de tournage montrant la bonne ambiance qui régnait sur le plateau.

Image - 5,0 / 5

C’est un sans faute technique pour l’éditeur qui livre un superbe et éclatant master HD du film. La belle photo saturée et lumineuse est admirablement restituée, les contrastes denses et le cadre large offre une profondeur de champ abyssale. Le piqué est continuellement vif et acéré, la colorimétrie chatoyante et les détails regorgent dans tous les coins notamment dans la partie antillaise où le relief des champs de canne à sucre est indéniable.

Son - 4,5 / 5

La piste unique DTS-HD Master Audio 5.1 délivre son lot d’ambiances musicales et sonores sur l’ensemble des enceintes et le caisson de basses a souvent l’occasion de briller. La spatialisation demeure constante, les dialogues percutants et la balance frontale dynamique. L’éditeur joint également une piste audio 3D ainsi qu’une piste audio-description, tout comme les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

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P. de Melun
Le 24 février 2021
Un film sympathique et drôle, sans être lourd pour autant. Nos anti-héros, NGijol et Eboué, cartonnent dans un univers prétexte à polémique, l’esclavagisme et le regard des blancs sur les noirs et réciproquement. On passe une excellente soirée avec nos deux compères qui nous arrachent quelques rires tout au long du film.
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ldelaisse
Le 24 novembre 2011
Pas de commentaire.

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Case départ
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