The Tree of Life (L'arbre de vie) (2011) : le test complet du Blu-ray

Je me suis demandé quelques instants si j’allais oui ou non, tenter de décrire ce film. J’ai même pensé laisser un simple « indescriptible » en guise de chronique.

Et puis finalement, le besoin de poser quelques mots a pris le dessus.

Au risque de plonger dans le cliché le plus absolu, on peut parler simplement d’expérience. Une expérience qui dépasse d’ailleurs le cadre cinématographique. On pense d’emblée au 2001 : L’Odyssée de l’espace de Kubrick (qui est d’ailleurs l’une des influences majeures de Malick), mais en s’appuyant sur la trame historique de cette famille des années 50, Malick part dans une direction bien plus viscérale. Il y mélange des séquences de cosmos, de nature, du début de la vie, des dinosaures… On pense alors à une autre expérience telle que , ce genre de film qui s’immisce profondément dans vos tripes, quitte à vous secouer de sanglots intérieurs incontrôlables et qui réussissent l’exploit de vous détacher de toute réalité extérieure.

La pensée se fait image et un flot de sensations envahissent l’écran et le spectateur comme une mer qui va et vient au rythme des musiques classiques ou composées spécialement par Alexandre Desplat, on vit alors une sorte d’apesanteur mystico-artistique qui va s’imprégner très en profondeur

Structuré à l’image du titre comme un arbre avec ses multiples embranchements, le film de Malick saute de branche en branche, se joue de nos sens et expose un récit instinctif qui pourrait passer pour hermétique et froid alors qu’il est hautement accessible et nimbé d’une grande chaleur humaine…

Une courte brochette d’acteurs en quasi roue libre et presque privé de tout dialogue, terminent de serrer les coeurs les plus durs dans un jeu qui ne semble plus en être un, tant on a la sensation de visionner des bouts de films d’archives familiales.

… mouais… j’aurais peut-être dû m’arrêter à « indescriptible »…

Un Blu-ray, un DVD, un boîtier classique, un surétui vernis, un menu simple sur fond de musique du film. Pas de fioriture, le film n’en n’a pas besoin.

On peut juste signaler la présence de deux tailles pour le sous-titrage, permettant d’ajuster l’envahissement en fonction de la taille de son écran.

Terrence Malick n’est pas du genre bavard, donc n’attendez pas un commentaire audio, une interview ou même la moindre photo du réalisateur. Par contre, le pseudo making of produit par le légendaire Laurent Bouzereau, donne la parole à l’équipe du film et à d’autres personnalités du cinéma pour une présentation qui évite la promotion marketing habituelle.

Mais pour une fois, la France va plus loin dans les bonus avec les interviews de trois intervenants dont le compositeur Alexandre Desplat qui profite ici d’une large tribune rarement offerte à ce corps de métier du cinéma.

Le tout est en HD.

Maintenant que le Blu-ray existe, il devient difficile d’envisager pouvoir visionner ce type de film autrement. La force d’évocation des images s’accommoderait en effet assez mal de la médiocrité. Mais le Blu-ray qui se présente ici à nos yeux a été ciselé pour épouser parfaitement la majesté des images et aucun défaut ne viendra parasiter le spectacle des images spatiales ou des séquences familiales tournées en lumière naturelle.

Pour parfaire l’expérience sensorielle, rien de mieux que deux pistes sonores à la finesse et à la profondeur vertigineuses. Que ce soit en VF ou en VOST, le DTS-HD MA 5.1 fait merveille.