Réalisé par Michael Bay
Avec
Shia LaBeouf, Rosie Huntington-Whiteley et Josh Duhamel
Édité par Paramount Pictures France
Jusqu’au bout de cette trilogie, on aura attendu un bon film. Hélas, il n’est toujours pas là.
Et pourtant Michael Bay ne démérite pas dans la débauche visuelle. Il faut saluer d’ailleurs au passage les équipes des effets spéciaux (Industrial Light & Magic en tête) qui fournissent une fois de plus un torrent d’images de synthèse d’une complexité époustouflante et dont l’intégration dans les images réelles est parfaite.
Mais justement, comme pour les deux premiers films, cette complexité fait payer un lourd tribut au film en ce qui concerne sa lisibilité. Ca bouge dans tous les sens, des morceaux de métal s’agitent en tous sens et on ne sait plus si l’on assiste à la transformation d’un robot ou à l’écroulement d’un lampadaire.
Au passage, on a perdu Megan Fox, remplacée par une mannequin aussi expressive et utile que le lampadaire sus-nommé et qui n’est que le prétexte à des plans de jambes, bouche ou autre partie charnue de son individu.
Avec un budget de 195 millions de dollars (ce qui nous fait tout de même 21 000 dollars la seconde), on aurait aussi espéré un scénario digne de ce nom… mais là aussi, il faudra faire son deuil face à une histoire hautement capilotractée.
À ranger dans la catégorie des films à effets pour tester une installation home-cinema sans se soucier de ce qui se passe réellement à l’écran.
Voici une édition dont la qualité éditoriale (proche du zéro absolue) est inversement proportionnelle à sa qualité technique.
Pas l’ombre d’un bonus ! Même pas une bande-annonce. Ca sent carrément l’édition ultime plus tard, à moins que la majorité des spectateurs de ce type de film soit allergique aux bonus.
Rien à dire côté image, il faut dire que sans bonus pour « encombrer » la galette, l’encodage à les coudées franches pour s’étaler ! Définition au top, très léger grain sur certains plans, contrastes et couleurs flamboyants.
Qui dit Paramount, dit piste sonore du pauvre pour la version française qui écope une fois de plus d’un simple Dolby Digital 5.1 qui fait peine à entendre face au déchaînement sonore de sa grande soeur VOST en Dolby TrueHD 7.1… cette dernière va littéralement envahir l’espace sonore avec ses effets, ses basses et des dialogues très nets.