Réalisé par Steven Spielberg
Édité par Sony Pictures
Alors voilà… c’est donc ça la fameuse adaptation cinéma d’une des bandes-dessinées les plus célèbres au monde… Autant le dire tout de suite, une fois encore, plutôt qu’une adaptation, il s’agit plus d’une interprétation du mythe.
Malgré les deux « fans » aux commandes (Steven Spielberg et Peter Jackson), le produit final (car il faut malheureusement parler d’un produit) n’a finalement pas grand chose à voir avec le modèle. Film hybrido-batard mélangeant un rendu photographique hyper réaliste avec des personnages au design douteux et au regard aussi vide que les bouteilles du Capitaine Haddock, on était en droit d’attendre au moins ce même souffle de magie et d’aventure ressenti à la lecture des BD. Même là, il faudra faire son deuil d’un récit passionnant, remplacé par un mélange de plusieurs histoires reliées entre elles par des séquences tape-à-l’oeil que l’on soupçonne de n’être là que pour vendre du jeu vidéo.
Spielberg s’essaye donc à la « performance capture » (cette technique de flemmard qui consiste à donner vie à des créatures de synthèse en capturant les mouvement de vrais acteurs) et comme son homologue Robert Zemeckis (Le Pôle Express ou La Légende de Beowulf tombe dans le piège du « j’en fais trop et mes personnages ne peuvent pas s’empêcher de gigoter à chaque instant ». C’est juste pénible à regarder, inintéressant à suivre et il ne reste que ce rendu photographique qui offre des images certes époustouflantes de réalisme, mais qui s’en soucie encore à ce stade ?…
Humour au ras des pâquerettes, un Milou transformé en Bruce Willis et Tintin qui semble condamné dans ce film à être capable de prouesses irréalistes pour contrer les super héros qui pullulent au box-office.
Une seule envie vient à la fin du générique : rouvrir les BD et oublier ce ratage…
Du classique pour ce combo Blu-ray/DVD qui propose un packaging simple et des menus animés à la navigation très basique.
Un (long) making of en 11 modules et… c’est tout. Difficile de faire plus simple. En en même temps, que dire de plus sur la production d’un tel film, qui n’a pas déjà été dit et répété dans d’autres making of.
Bien que réalisé par Laurent Bouzereau, un vieux de la vieille question making of, on n’y apprendra pas grand chose de passionnant.
À noter qu’en première partie, Steven Spielberg démarre le tournage en affirmant que c’est le premier long métrage de cinéma jamais fait sur le héros… une réflexion toute américaine qui fera « plaisir » aux producteurs des 5 longs métrages live et animés qui existent bel et bien depuis de très nombreuses années.
Rien à dire ici. Ca claque, c’est fin, c’est beau, c’est encodé au cordeau… des Blu-ray comme ça, on en veut tous les jours.
Tout pour la VO ou presque, car elle profite du meilleur avec une très riche et très profonde piste en DTS-HD MA 7.1 qui s’associe à merveille avec les séquences d’action délirantes et tournoyantes.
La VF se contente du 5.1, mais toujours en DTS-HD MA, ce qui est mieux que d’autres studios américains que nous ne nommerons plus. Le mixage est bien moins enveloppant que la VO et la production française n’a pas jugé bon de rappeler les acteurs-voix de la série animée. Le doublage s’en sort cependant plutôt bien.