La Source des femmes (2011) : le test complet du Blu-ray

C’est l’histoire (vraie) d’un combat. Un combat psychologique, physique, social, culturel. Celui d’une certaine liberté. Liberté d’aimer, liberté d’être éduquée, liberté de penser et d’agir en conscience et dans le respect de l’autre. Des notions qui ont déjà du mal à trouver une évidence et une réalité dans les civilisations dîtes « avancées » mais qui disparaissent quasi intégralement dans des milieux plus pauvres ou immergés dans une culture où la religion prend le pas absolu sur l’être.

C’est le combat de la féminité (et non pas du féminisme) qui se trouve bafouée et bâillonnée dans bon nombre de cultures encore de nos jours.

Et comme il y a combat, il y a espoir. L’espoir de changer les choses, l’espoir de se faire comprendre et respecter, l’espoir de retrouver (même dans les textes religieux) les fondements d’une société où hommes et femmes sont remis à leurs justes places : côte à côte.

Radu Mihaileanu pose son oeil presque documentaire et plein de tendresse sur une troupe d’actrices flamboyantes et donne une leçon de vie à qui voudra bien l’écouter et la comprendre…

Un écrin tout à fait convaincant concocté par France Télévisions pour ce film. Menus et boîtier simples.

Les bonus sont très complets, depuis un making of classique et immersif, jusqu’aux interviews, première du film, interviews scènes coupées, diaporama et reportage sur la condition féminine. 7 modules promotionnels sont venus s’ajouter à cette sélection déjà complète et font un peu doublon avec le making of. Le bêtisier n’en n’a que le nom car il ne s’agit pas à proprement parler d’un « chutier » mais d’instants détendus du tournage.

Encodage impeccable qui fait exploser à l’écran les détails, lumières et couleurs d’une photographie presque documentaire avec beaucoup de caméra portée.

Encore un exemple flagrant, s’il est encore besoin, de la valeur de la version originale. Bien que parlant français et ayant sous la main des acteurs parlant français, le réalisateur a choisi volontairement un dialecte arabe pour son film, afin d’apporter plus d’authenticité. Le doublage existe, certes, mais il dénature forcément l’oeuvre, surtout que son mixage enlève une grande part de naturel à l’ensemble, même si ce sont les voix propres des comédiens qui sont utilisées.

Côté technique, VF et VOST se partagent DTS-HD MA 5.1 et DTS 2.0. Les pistes 5.1 sont riches de clarté et d’ambiances naturelles. Les pistes 2.0 sont forcément plus plates et à réserver aux installations modestes.