Des vents contraires (2011) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Jalil Lespert
Avec Benoît Magimel, Isabelle Carré et Antoine Duléry

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 03/07/2012
Critique

La vie de Paul bascule le jour où sa femme Sarah disparait subitement. Après une année de recherches infructueuses, Paul est un homme brisé, rongé par le doute et la culpabilité. Sa dernière chance est peut être de tout reprendre à zéro : déménager avec ses 2 enfants à Saint-Malo, la ville où il a grandi. Mais des rencontres inattendues vont donner à ce nouveau départ une tournure qu’il n’imaginait pas.

Après 24 mesures, son premier long-métrage singulier et prometteur, nous étions loin d’imaginer Jalil Lespert s’emparer du troisième roman d’Oliver Adam, Des Vents contraires. Visiblement inspiré par l’histoire de cet homme veuf et père de deux enfants qui tente de retrouver goût à la vie, le réalisateur parvient à se détacher du roman original et livre une oeuvre personnelle, touchante, dans laquelle Benoît Magimel dévoile une sensibilité trop rarement exploitée.

Des vents contraires est un drame jamais larmoyant, attachant, pudique et plein d’espoir, également campé par quelques fameux seconds rôles, Isabelle Carré, Ramzy Bédia, Antoine Duléry et même Audrey Tautou malgré sa présence limitée à l’écran. En dépit de quelques maladresses et d’un certain manque de rythme, Des vents contraires permet à Jalil Lespert d’imposer un beau tempérament de metteur en scène.

Présentation - 3,5 / 5

Le Blu-ray repose dans un boitier classique. Le menu principal est animé et musical.

Bonus - 3,0 / 5

Un petit module de 3 minutes donne la parole à l’écrivain Olivier Adam, au réalisateur Jalil Lespert et quelques comédiens. A travers quelques images du tournage, chacun revient sur l’histoire des Vents contraires et de la transposition du roman à l’écran.

Point de making of habituel ou de commentaire audio à l’horizon mais une large section consacrée aux interviews de Jalil Lespert, Olivier Adam, Benoît Magimel, Isabelle Carré, Antoine Duléry, Ramzy Bédia et Audrey Tautou. Loin de tout argument promotionnel, ces entretiens se révèlent denses, posés et très intéressants. Chacun évoque la genèse du projet, l’adaptation du roman à l’écran, comment Jalil Lespert s’est approprié l’histoire originale, les thèmes abordés, l’itinéraire des personnages, le casting, le travail sur la lumière, etc.

L’interactivité se clôt sur un document vidéo (10’) montrant les essais des enfants comédiens, une galerie très laide de projets d’affiches et un lot de bandes-annonces.

Image - 4,5 / 5

En dépit d’un master HD un poil lisse sur certaines séquences en intérieur et un rendu des visages un peu blême, ce Blu-ray restitue habilement la photo lumineuse, froide et argentée de Josée Deshaies, qui avait déjà signé celle de 24 mesures. Le piqué est probant, la définition exemplaire, l’encodage AVC solide comme un roc et les contrastes concis.

Son - 4,5 / 5

Le vent de la Bretagne souffle sur toutes les enceintes grâce au mixage DTS-HD Master Audio 5.1 ! Tandis que la centrale distille les dialogues avec une force jamais démentie, la balance frontale plonge le spectateur dans une ambiance alternant entre le calme olympien et la force des éléments naturels. Les enceintes latérales sont mises à contribution sur toutes les séquences en extérieur et spatialise la composition de David Moreau avec une réelle homogénéité. La piste DTS Digital Surround 2.0 n’offre certes pas la même immersion que son homologue mais se révèle également saisissante. L’éditeur joint également une piste Audiodescription ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

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P. de Melun
Le 25 février 2021
Jalil Lespert a choisi d'adapter le roman d'Olivier Adam, récit intimiste et dramatique. Le scénario reprend donc le même schéma où se mêlent le polar, le drame psychologique et le thriller avec une sensibilité bouleversante pour un fait divers comme, hélas, il en existe beaucoup. L'occasion d'offrir à Benoît Magimel un très beau rôle, anéanti par la disparition inexplicable de son épouse, jouée par Audrey Tautou, sensuelle et touchante à la fois. Le film est traversé de moments forts surtout à la fin avec la révélation de la vérité aux enfants qui plongent toute la famille dans un désarroi qui prend aux tripes. Et si l'œuvre est parfois dure, elle sait aussi être légère à l'image de ces touchants moments de partages familiaux. « Des vents contraires » reste un film sincère dans sa simplicité, dans la prestation toute en subtilité de ses acteurs principaux, sans beaucoup de rebondissements mais avec une touche d'humanité indéniable, lent et lourd à la fois. On aime ou on n’aime pas. Moi, j’ai beaucoup apprécié.

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Des vents contraires
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