Hugo Cabret (2011) : le test complet du Blu-ray

Hugo

Combo Blu-ray + DVD

Réalisé par Martin Scorsese
Avec Ben Kingsley, Sacha Baron Cohen et Asa Butterfield

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 17/04/2012
Critique

Dans le Paris des années 30, le jeune Hugo est un orphelin de douze ans qui vit dans une gare. Son passé est un mystère et son destin une énigme. De son père, il ne lui reste qu’un étrange automate dont il cherche la clé - en forme de coeur - qui pourrait le faire fonctionner. En rencontrant Isabelle, il a peut-être trouvé la clé, mais ce n’est que le début de l’aventure…

En voyant Hugo Cabret, production pharaonique de 170 millions de dollars de budget, on se dit que seul Martin Scorsese pouvait transposer à l’écran le roman de Brian Selznick, L’Invention d’Hugo Cabret. Outre un sublime hommage rendu au premier cinéaste de l’Histoire du cinéma Georges Méliès (formidable Ben Kingsley), Martin Scorsese s’est largement reconnu dans ce jeune garçon seul mais débrouillard, incarné à l’écran par Asa Butterfield, grande révélation du film. Pour la première fois, le cinéaste de Raging Bull convie les spectateurs de 7 à 77 ans pour un voyage en 3D dans le Paris des années 30 et immisce sa caméra dans les dédales de la Gare Montparnasse grâce à des effets spéciaux miraculeux.

Merveille visuelle doublée d’un extraordinaire portrait de Georges Méliès et du Septième art proprement dit, sans oublier l’émouvant parcours initiatique d’un jeune garçon, Hugo Cabret est certes un film long et lent mais didactique, éblouissant, intelligent, divertissant et furieusement poétique. Cette oeuvre n’est plus ni moins la plus personnelle de Martin Scorsese depuis des lustres.

Présentation - 5,0 / 5

De la sérigraphie en passant par la jaquette, la folle élégance du menu principal, animé et musical (en DTS), l’environnement acoustique, la qualité extraordinaire de l’image, l’intérêt des suppléments, cette édition HD d’Hugo Cabret se révèle indispensable dans toute dvdthèque qui se respecte.

Bonus - 4,5 / 5

On commence par l’indispensable making of de 20 minutes qui donne la parole à l’ensemble du casting, au réalisateur Martin Scorsese, au scénariste John Logan et aux producteurs. De nombreuses images du tournage permettent de voir la complexité technique de l’entreprise où s’agite un Scorsese bondissant avec le sourire aux lèvres. Notons la maturité des propos des jeunes comédiens qui en étonnera plus d’un. Les intervenants s’expriment sur la vie et l’oeuvre de Georges Méliès, le livre de Brian Selznick, les décors de Dante Ferretti et le choix d’un tournage en 3D.

S’ensuit un fabuleux portrait de Georges Méliès concocté par le producteur, réalisateur, directeur artistique, animateur de télévision et directeur de collection, Serge Bromberg, s’exprimant ici en anglais, tout comme Pauline Duclos Lacoste, arrière-arrière petite-fille de Georges Méliès. S’il n’apprendra rien aux cinéphiles les plus avertis, les néophytes y trouveront leur compte puisqu’au portrait d’homme se croise évidemment celui du cinéaste, magicien et inventeur à travers de nombreux extraits des films les plus fantastiques de son auteur.

Un module brillant et complet de 13 minutes est ensuite consacré à l’automate du film. Quelques spécialistes en la matière nous racontent l’histoire de ces merveilleux mécanismes. Le créateur de l’automate d’Hugo Cabret est également de la partie et nous explique comment ce personnage a été créé.

Hugo Cabret regorge d’effets visuels en tous genres et il était inévitable qu’un segment les décortique. En fait, ce document est surtout centré sur la reconstitution de l’accident ferroviaire de la gare Montparnasse survenu le 22 octobre 1895, l’un des plus spectaculaires de l’histoire des chemins de fer français. N’ayant pas ralenti suffisamment tôt, le convoi a fracassé les heurtoirs, traversé la gare et la terrasse, défoncé le mur de façade puis est tombé sur la station de tramways située 10 mètres en contrebas. Toutes les voitures de voyageurs sont restées dans la gare et la photo de l’accident est devenue un classique. Dans ce module, nous voyons l’équipe des effets spéciaux (celle qui a recréé le paquebot du Titanic et la capsule d’Apollo 13) préparer les maquettes au 1/4 pour les filmer sur fond vert.

Plus anecdotique et léger, le dernier supplément donne la parole au comédien Sacha Baron Cohen qui comme à son habitude ne sort pas de son rôle pour promouvoir le film. Dans son habit d’inspecteur de la gare, l’acteur se fait des compliments en indiquant qu’il se dirigeait lui-même, que son partenaire canin aboyait comme les chiens des années 30 et que les enfants sentent mauvais. Tout un programme.

L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces et des liens Internet.

Image - 5,0 / 5

Que dire si ce n’est que Metropolitan semble repousser les limites de la HD avec cette magnifique édition Blu-ray d’Hugo Cabret. Martin Scorsese et son fidèle chef opérateur Robert Richardson ont opté pour les Fusion Camera (dual-strip 3-D) et Arri-Alexa HD afin d’optimiser la 3D tout au long du film. Nul besoin d’une édition tridimensionnelle puisque l’édition 2D demeure extraordinaire du point de vue relief, colorimétrie (d’une richesse inouïe), détails, piqué, contrastes.

Le spectateur rentre littéralement dans les décors de Dante Ferretti, les pores de la peau sur les gros plans des personnages sont palpables, le grain cinéma est fabuleusement restitué, les teintes froides (omniprésence de bleu) s’allient avec les gammes chatoyantes, et chaque élément des nombreux engrenages caractérisant l’univers d’Hugo est aussi saisissant qu’étourdissant. N’oublions pas non plus l’abyssale profondeur de champ ! Ce transfert immaculé soutenu par une compression AVC solide comme un roc laisse pantois d’admiration. Un Blu-ray de référence.

Son - 5,0 / 5

Dès la première séquence, l’ensemble des enceintes des pistes anglaise et française DTS-HD Master Audio 7.1 est mis à contribution aux quatre coins cardinaux. Les ambiances fusent de tous les côtés, la musique très présente d’Howard Shore bénéficie d’un traitement de faveur avec une large ouverture, plongeant instantanément le spectateur dans l’action. Les dialogues ne sont jamais pris en défaut et demeurent solidement plantés sur la centrale tandis que les effets ne cessent d’être balancés de gauche à droite, et des enceintes avant vers les arrières. Le moindre engrenage est propice à de multiples effets du début à la fin. N’oublions pas le caisson de basses, qui se mêle ardemment à ce spectacle acoustique à l’instar de l’accident de locomotive.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

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P. de Melun
Le 27 février 2021
« Hugo Cabret », contre toute attente, se révèle un beau conte au sens propre comme au figuré !!! Cette belle histoire sur le retour de Méliès est portée par des acteurs convaincants (en particulier, le jeune Asa Butterfield, impressionnant de vérité) et aussi de très belles images ! En effet, les vues de la gare et de tous ses habitants qui lui donnent vie, sont très agréables à regarder et le spectateur, sous la lorgnette d’Hugo, n'en perd pas une miette. Un très bon divertissement avec même une portée philosophique, plutôt pour adultes...
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Réal
Le 25 novembre 2012
Pas de commentaire.

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