Devil Inside (2012) : le test complet du Blu-ray

Un soir de 1989, la police reçoit un appel d’une certaine Maria Rossi, qui reconnaît avoir sauvagement assassiné trois personnes. Vingt ans plus tard, sa fille, Isabella, cherche à comprendre ce qui s’est vraiment passé cette nuit-là. Elle se rend en Italie, à l’hôpital pour psychopathes Centrino où Maria est enfermée, afin de savoir si sa mère est déséquilibrée ou possédée par le diable. Pour cela, Isabella fait appel à deux jeunes exorcistes, qui utilisent des méthodes peu orthodoxes, mêlant la science et la religion. Ils devront alors affronter le Mal absolu, qui a pris possession de Maria : quatre démons d’une puissance redoutable… Nul n’est à l’abri…

Nouvelle production dans le style faux reportage et soutenue par le buzz  » le Vatican vous interdit de voir ce film « , Devil Inside est le 3ème long métrage de William Brent Bell qui s’était attaqué aux participants d’un jeu vidéo en ligne dans son avant-dernier film (Stay Alive). L’histoire nous emmène rapidement à Rome, où est enfermée la femme possédée. Le reste du film est un crescendo vers l’exorcisme et les imageries démoniaques.

Ceci est très bien pour épargner le budget de prod du Studio, mais très franchement le style du faux reportage, de la vidéo perdue ou des rushes des caméras de surveillance a fait son temps, et nous aimerions que les réalisateurs arrêtent de gaspiller le nôtre. Soit vous rivalisez en originalité avec les caméras en lévitation de Chronicle, ou vous optez par une narration visuelle traditionnelle à la Dernier exorcisme. Quelques scènes efficaces nous affranchissent de l’ambiance morose, mais elles arrivent un peu tard.

Citation glauque et portrait inquiétant d’une nonne aveugle à l’avant, et au verso une belle scène de possédée à l’anatomie impossible : avec Devil Inside Paramount joue à fond la carte du scary movie. Comme d’habitude, le disque est multizone et on y retrouve pas moins de 6 pistes audio et une dizaine de sous-titres, mais malheureusement seule la VO(ST) est en DTS-HD Master Audio.

Il n’y a strictement aucun bonus dans le Blu-ray, même pas une bande-annonce.

L’image et la définition varient selon les caméras utilisées dans le cours de l’histoire (faux reportage, enregistrements vidéo…). Difficile de juger, mais à notre avis cette technique narrative montre désormais ses limites technologiques avec la FullHD et la gamme étendue de couleurs des écrans plats actuels.

La piste audio anglaise en DTS-HD MA 5.1 est vraiment la seule à se détacher du lot. Mais vous attendez pas à des ambiances sonores enveloppantes ; le son est surtout frontal et les effets jouent plus à la subtilité qu’à l’artillerie lourde. La VF s’accomode avec la faible bande passante du Dolby Digital et perd la précision de sa consoeur.