Comme un chef (2012) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Daniel Cohen
Avec Jean Reno, Michaël Youn et Raphaëlle Agogué

Édité par Gaumont

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Le 06/09/2012
Critique

Jacky Bonnot, 32 ans, amateur de grande cuisine, au talent certain, rêve de succès et de grand restaurant. La situation financière de son couple le contraint cependant d’accepter des petits boulots de cuistot qu’il n’arrive pas à conserver. Jusqu’au jour où il croise le chemin d’Alexandre Lagarde, grand chef étoilé dont la situation confortable est mise en danger par le groupe financier propriétaire de ses restaurants…

Comédien sympathique que l’on aime retrouver de film en film (Atomik Circus - Le retour de James Bataille, Les derniers jours du monde, Tout ce qui brille), Daniel Cohen est également réalisateur. Après avoir signé une comédie-fantastique à gros budget en 2007, Les deux mondes avec Benoît Poelvoorde (énorme échec commercial), Daniel Cohen revient à la comédie française classique avec Comme un chef, comédie culinaire lorgnant du côté des classiques de Claude Zidi (L’Aile ou la cuisse) et Jacques Besnard (Le Grand restaurant), dont le thème musical principal nous rappelle d’ailleurs les envolées jubilatoires de Vladimir Cosma.

S’il n’y a rien de cinématographique dans Comme un chef (le professionnel et l’apprenti, thème éculé), l’ensemble est plutôt bien mené, complètement inoffensif, assez bien joué et dynamique. Certes, Michaël Youn demeure souvent irritant et peu crédible, mais le comédien a su garder une part d’enfance qui sied à son personnage et se révèle beaucoup plus sobre que d’habitude. A ses côtés, Jean Reno se révèle moins monolithique que d’habitude et tend à se bonifier avec les années qui passent. Les deux énergies se lient bien, le film donne faim et passe le temps sans se forcer, sans ennuyer. Si quelques scènes et dialogues demeurent poussifs, notons diverses séquences plus réjouissantes (le restaurant moléculaire, la création de la carte du printemps) ainsi que la prestation de Julien Boisselier, parfait en salaud faux jeton.

Présentation - 4,0 / 5

Fidèle à ses habitudes, Gaumont emballe soigneusement son Blu-ray et livre un menu principal lumineux, animé et musical.

Bonus - 3,0 / 5

Un making of de 24 minutes permet d’apprécier la bonne ambiance qui régnait sur le plateau. Nous y voyons entre autre Michaël Youn et Jean Reno prendre des cours de cuisine auprès du chef Alain Ducasse, quelques semaines avant le début du tournage. Les propos du réalisateur Daniel Cohen, des comédiens et de quelques responsables de départements divers (maquillage, effets spéciaux, décors) parsèment ce module où les images du tournage (dont la préparation de véritables plats qui mettent l’eau à la bouche) ne manquent pas.

S’ensuivent quatre petites séquences coupées au montage mais très réussies, dont une faisant ouvertement référence à L’Aile ou la cuisse de Claude Zidi quand une publicité présente des poussins génétiquement modifiés aussi gros que des caniches.

L’interactivité se clôt sur un bêtisier plutôt sympathique et la bande-annonce du film.

Image - 5,0 / 5

Gaumont et le chef opérateur Robert Fraisse (N’oublie jamais, Stalingrad) nous proposent un master HD croustillant sur fond de contrastes denses, saupoudré d’une clarté bienvenue. Le tout est arrosé d’un piqué renversant, les détails flattent les pupilles (ou papilles ?) gustatives et la profondeur de champ est offerte pour le dessert. En guise de digestif, nous admirerons le relief omniprésent, la concision des noirs, la vivacité de la colorimétrie, ainsi que la beauté des éclairages tamisés.

Son - 4,0 / 5

Le spectateur a le choix entre les pistes DTS-HD Master Audio 5.1 et 2.0. Notre préférence va pour la première qui instaure un confort acoustique plus plaisant, une spatialisation musicale convaincante et des effets latéraux, certes peu foisonnants, mais appréciables. Le caisson de basses s’invite à table quand la situation le lui permet, les ambiances de cuisine sont plaisantes (les fourneaux crépitent), la balance frontale toujours dynamique et équilibrée, et le report des voix solide. La piste stéréo est évidemment plus plate mais riche et remarquablement équilibrée. L’éditeur joint également les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant, ainsi qu’une piste Audiodescription.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Sabrina Piazzi
Le 28 septembre 2012
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