Eva (2011) : le test complet du Blu-ray

Les films de robots sont légion, avec, bien souvent une vision catastrophique de ce que « l’éveil » des machines pourrait présenter comme menace pour l’Humanité ».

Certains, comme L’Homme bicentenaire ou même la série Star Trek Next Generation, ont une approche plus pacifique de ces nouvelles formes de vie.

EVA se situe quelque part entre les deux et navigue dans un questionnement légitime quand à la libération de la conscience d’un être mécanique.

Développé dans un environnement singulier (un paysage enneigé qui semble lui même sans vie) et dans une ambiance rétro-futuriste qui utilise la science fiction sans en abuser, le scénario d’EVA joue assez sobrement la carte de l’affect et évite de s’embourber dans une réflexion trop évidente.

Histoire d’amour contrarié, secrets enfouis, ressorts chocs, le film ne manque de rien et surtout pas de magnifiques effets spéciaux admirablement bien intégrés et entièrement au service de la narration.

Pour ce mélange SF/réflexion de qualité empreint d’une certaine poésie, on pense fortement à Bienvenue à Gattaca pour le laisser rapidement de côté tant EVA vole de ses propres ailes dans le ciel prometteur de Kike Maillo, un réalisateur à suivre de très près.

Belle présentation générale pour ce Blu-ray qui une fois passés le boîtier et la jaquette très classiques, propose des menus soignés sur le thème du film.

La section bonus est plutôt riche et exhaustive.

Le making of ouvre la section avec une narration très classique avec interviews mixées aux images du film. On y fait surtout connaissance avec le réalisateur que l’on retrouve dans le module suivant, « La matrice de l’amour » qui est une simple interview. Le tout permet d’apprendre que Kike Maillo est un fan de robots depuis le visionnage dans son enfance d’un épisode de la série Doctor Who.

Procédé peu usité, la bande-annonce promotionnelle a permis au film (avant sa réalisation) d’être présenté aux éventuels investisseurs. Le film allait alors dans des directions légèrement différentes que le scénario final, mais la démonstration des effets spéciaux était déjà très efficace.

Les 3 scènes coupées et la fin alternative feront plaisir au complétistes, mais n’apportent rien d’essentiel.

Flashback est une sorte de prologue, une mise en situation et une présentation du background des personnages. La dernière séquence, la présentation d’un robot libre est très intéressante et même légèrement flippante car elle présente justement un androïde qui peur décider de faire ce que bon lui semble. Ce « trait de caractère » lui est donné au nom de l’amusement, pour ne pas créer un énième robot-esclave ennuyeux et hautement prévisible… on en vient tout de même à espérer que ça ne se produira pas…

Effets spéciaux et animation du chat sont des séquences de présentation des magnifiques effets du film détaillés étape par étape.

On termine par les traditionnelles bandes-annonces, dont celle d’EVA.

De la dentelle ! Paysages enneigés aux forts contrastes, intérieurs veloutés, palette de couleur sans heurts, détails des visages… tout est magnifié à l’écran par un master hautement maîtrisé et un encodage sans défaut. Le générique du film, à lui seul, est un festin de définition cristalline.

La VOST (DTS-HD MA 5.1) est LA piste à écouter pour ce film. Pleine de finesse pour les détails sonores des paysages enneigés ou des multiples robots qui occupent l’image. Elle fait preuve également d’une superbe ampleur lorsqu’il s’agit de soutenir les images avec la musique d’Evgueni Galperine et Sacha Galperine. Le naturel des dialogues parfaitement mixés aux ambiances parachève l’expérience.

La VF profite également d’un encodage DTS-HD MA 5.1, mais le mixage est plus plat et les dialogues plus naturels du tout.

Une VF en stéréo 3D est également proposée pour les installations modestes ou pour une écoute au casque.