Réalisé par Roger Vadim
Avec
Jane Fonda, John Phillip Law et Anita Pallenberg
Édité par Paramount Pictures France
En l’an 4000, l’astronaute Barbarella, alors en vacances, se voit confier par le président de la Terre une mission spéciale. Elle doit retrouver Durand-Durand, un savant disparu il y a quelques années, inventeur de l’arme absolue, qu’il veut vendre à une planète ennemie.
Si vous désirez passer une soirée kitsch alors n’hésitez pas à projeter Barbarella ! Sommet du genre (lequel au fait ?), ce gros navet adapté de la BD de Jean-Claude Forest (1962) et réalisé par Roger Vadim n’est guère aidé par les années. Au moins, ce film aura t-il fait de Jane Fonda, alors mariée à Vadim, un éternel sex-symbol au moment où explose la révolution sexuelle.
Barbarella échappe au statut de nanar car on ne rit pas autant qu’on l’aurait voulu. Pourtant, l’excellent générique avec le striptease cosmique promet un agréable moment mais il faut bien l’avouer, on déchante rapidement. L’ennui s’installe, le rythme est très lent, il ne se passe rien et 1h40 ainsi, c’est long, très long. Demeurent le jeu approximatif mais enjoué de Jane Fonda et les couleurs pop et acidulées du flower power réalisées par Claude Renoir… mais l’effet est plus soporifique que revigorant. On retiendra la chanson du générique interprétée par Bob Crewe et Charles Fox que l’on fredonne longtemps après la fin du visionnage.
Le visuel de la jaquette est très attractif, tout comme le menu fixe et muet. Dommage que l’édition soit totalement dépourvue de suppléments.
Pour sa première sortie en blu-ray, Barbarella s’offre un encodage AVC solide et une restauration haut de gamme ternie à certains moments par une perte de la définition notable et la présence de quelques plans flous. Il n’empêche que ce navet kitchissime retrouve en HD un superbe écrin, renforcé par une colorimétrie vive et chatoyante, un piqué probant et une gestion solide des contrastes. Notons que le grain a tendance à s’accentuer surtout sur les plans truqués.
La piste anglaise bénéficie d’un mixage Dolby TrueHD de très bonne facture. L’ensemble est d’une grande propreté, les dialogues sont solides et la musique bien exposée. Le tout étant bien plus aéré que la version française mono Dolby Digital, qui se concentre plus sur les dialogues au détriment des effets et des ambiances annexes. A noter que Jane Fonda se double elle-même.