Réalisé par Andrew Davis
Avec
Michael Douglas, Gwyneth Paltrow et Viggo Mortensen
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Une des figures les plus influentes de la finance américaine, Steven Taylor, ambitieux, possessif et secret, a des raisons de s’inquiéter. Sa très jolie jeune femme, lasse d’être traitée en potiche, file l’amour le plus romantique avec un peintre, David Shaw. Une fois convaincu de l’infidélité de sa femme, Taylor mène une enquête sur son rival et découvre des éléments troublants : un changement d’identité, des délits multiples et une ancienne liaison, conclue par une mort violente. Steven conçoit alors une vengeance diabolique en obligeant Shaw à tuer son épouse.
Conspué lors de sa sortie sous prétexte qu’il était interdit de toucher à Alfred Hitchcock, Meurtre parfait est pourtant un thriller impeccablement réalisé par un Andrew Davis au mieux de sa forme (il aura eu le temps de se reposer avec l’horrible Poursuite), et surtout interprété, notamment par un Michael Douglas délicieusement venimeux, et un Viggo Mortensen avant son couronnement. Le cinéaste du Fugitif… et de Piège en haute mer, Nico, Sale temps pour un flic (oui, cela fait bizarre sur un CV) signe plus une nouvelle adaptation mise au goût du jour de la pièce originale de Frederick Knott, plutôt qu’un simple remake inutile comme l’ont si malencontreusement catalogué les critiques lors de la sortie du film en 1998.
Rythmé, marqué par la très belle photo de Dariusz Wolski, malin et surprenant bien qu’on connaisse déjà la teneur des rebondissements grâce au chef-d’oeuvre d’Alfred Hitchcock, Meurtre parfait tient parfaitement la route et vieillit très bien.
Le visuel de jaquette diffère de l’affiche mais demeure identique à celui de l’édition DVD. Le menu principal renvoie aux prémices du support DVD, avec un menu principal fixe et muet d’un autre temps.
Peu de choses à se mettre sous la dent, surtout pour nos amis qui ne comprendraient pas l’anglais. En effet, Blu-ray Warner oblige, les deux commentaires audio ne bénéficient pas de sous-titres français. Dommage, nous avons d’un côté, le réalisateur Andrew Davis accompagné du comédien Michael Douglas et du scénariste Patrick Smith Kelly, et de l’autre l’un des producteurs accompagnés du chef opérateur Dariusz Wolski, et des responsables des décors. Une fin alternative de 5 minutes (disponible avec le commentaire audio - par ailleurs inutile - d’Andrew Davis en version originale non sous-titrée), comportant peu de changements est également disponible.
Meurtre parfait retrouve un peu de peps avec ce master HD qui frôle d’ailleurs la perfection. La propreté est déjà très agréable, les contrastes certes un peu légers mais bien équilibrés, les séquences diurnes sont claires, les gros plans nets et précis, et la colorimétrie est renforcée. Si le piqué manque parfois de mordant et la profondeur de champ de détails, l’image affiche un joli grain cinéma, les ambiances nocturnes demeurent solides et la photo du chef opérateur Dariusz Wolski (la saga Pirates des Caraïbes) n’a jamais été aussi flatteuse pour les mirettes et participe grandement à la redécouverte de ce thriller. Notons que les sous-titres anglais sont incrustés quand les comédiens s’expriment dans une langue étrangère.
La version originale bénéficie d’une piste DTS-HD Master Audio 5.1 plutôt impressionnante, qui sait environner le spectateur grâce à une spatialisation intelligente du score de James Newton Howard aux moments opportuns. L’exploitation frontale est dense et riche, les dialogues exsudés avec force par la centrale et les ambiances naturelles ne manquent jamais sur toutes les séquences en extérieur. De son côté, la version française doit se contenter d’un pauvre mixage Dolby Digital 5.1 qui fait ce qu’il peut pour sauver les meubles. S’il est indéniable que cette piste est moins ample et dynamique que son homologue, le doublage reste excellent.