Dark Shadows (2012) : le test complet du Blu-ray

La guerre des Rose rencontre la Famille Adams dans ce Dark Shadows, gros délire Burtonesque à souhait inspiré d’un soap-fleuve américain des années 60-70.

Tous les ingrédients d’un film de Tim Burton sont au rendez-vous, de la créature inadaptée à son environnement jusqu’aux personnages barrés qui cachent tous des squelettes dans leur placard.

Mais c’est peut-être justement ça le problème… Les acteurs ont beau être parfaitement en phase avec cet univers horrifico-carnavalesque, et les répliques ont beau faire mouche dans un univers graphiquement impeccable, on reste en terrain connu, chez un Tim Burton qui s’amuse avec ses potes et sa femme dans une énième fête d’Halloween grand luxe.

On n’ira pas jusqu’à s’ennuyer, mais la surprise n’est pas au rendez-vous, l’enchantement non plus…

Édition Prestige en boîtier SteelBook taille DVD (et non Blu-ray) qui accueille le Blu-ray, le DVD et le code d’accès à la copie digitale du film ainsi que le CD-audio de la bande originale du film. Un leaflet donne la liste des morceaux et leur durée. Il s’agit bien de la bande originale avec les chansons seventies présentes dans le film, et non du CD de la musique composée par Danny Elfman qui n’a droit ici qu’à deux morceaux. Le CD complet de Danny Elfman est disponible dans le commerce.

Une fois passé ce packaging qualitatif, ça se gâte avec des menus fixes, en anglais et affublés d’icônes sorties de l’âge de pierre du DVD, une (mauvaise) tendance partagée en ce moment par Universal… c’est le coup de flemme chez les éditeurs.

Une fois n’est pas coutume avec cette édition « Prestige » qui n’assure que petitement côté bonus. Le Maximum Movie Mode est ici réduit à un Mini Movie Mode qui ne donne accès qu’aux Focus Points accessibles de toute façon en dehors. Pas de visionnage détaillé avec intervention de l’équipe du film comme c’est normalement le cas avec cette fameuse option.

Les Focus Points sont eux, très courts, et n’évitent pas la langue de bois. (Re)création du personnage de Barnabas par Johnny Depp, création des décors, présentation des personnages avec interviews des acteurs, recréation des années 70, gros plan sur le personnage de la sorcière Angelique joué par Eva Green, interview d’Alice Cooper, détails des effets spéciaux, tournage de la scène de combat finale et un point sur le côté horrifique du film. Tout cela est extrêmement léger et n’est finalement qu’une collection de featurettes sans grand intérêt réel.

On termine (déjà !) avec 5 scènes finalisées mais coupées au montage… on n’y a pas perdu grand chose.

Une déception pour les amateurs de l’univers Burton qui n’auront ici qu’un aperçu squelettique du processus de création du film.

Étant donnée la photographie très particulière du film, on aurait pu craindre le pire. Ambiances sombres, atmosphères poussiéreuses, scènes laiteuses, brumes, embrins, mouvements rapides, foule de détails… l’encodage suit sans broncher, le master présente une définition impeccable et la palette de couleurs très contrastée est parfaitement restituée.

Là aussi, les sonorités des différentes ambiances permettent un déluge de sons divers. Petits craquements et grosses explosions, le moindre son s’envole ou se place à la perfection sur la VOST DTS-HD MA 5.1 qui laisse loin derrière la pauvre VF en Dolby Digital dont le doublage termine de l’aplatir.