Peace, Love et plus si affinités (2012) : le test complet du Blu-ray

Wanderlust

Réalisé par David Wain
Avec Paul Rudd, Jennifer Aniston et Justin Theroux

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 17/12/2012
Critique

George et Linda sont à bout de forces, de nerfs, d’argent… Stressés par le rythme infernal de Manhattan, endettés par un train de vie trop luxueux, la perte simultanée de leurs emplois respectifs les oblige à quitter New York. En dernier recours, le couple demande l’hospitalité au frère crétin de George, Rick et à sa soiffarde d’épouse, Marisa.

En route pour Atlanta, George et Linda découvrent par hasard une communauté hippie d’un autre temps. Dans ce havre idyllique et ultra-permissif, leur vie de couple s’épanouit quelque temps, mais le « choc culturel » se révèle perturbant, et de nouveaux problèmes ne tardent pas surgir…

Avec Judd Apatow à la production il y a certes de grandes comédies (40 ans, toujours puceau, En cloque, mode d’emploi, SuperGrave, Sans Sarah rien ne va, Mes meilleures amies) mais aussi de sacrés navets (Délire Express, L’An 1 : des débuts difficiles).

Malgré toute l’indulgence du monde possible, Peace, love et plus si affinités est à classer dans cette seconde catégorie. Pourtant, les comédiens y vont à fond dans leur délire, en particulier Justin Theroux, Paul Rudd (sa septième collaboration avec le producteur Judd Apatow) et même Jennifer Aniston qui donne réellement de sa personne et dont l’alchimie avec son partenaire n’est plus à prouver depuis L’Objet de mon affection et Friends.

Certes on ne s’attendait pas à voir la comédie de l’année, mais honnêtement, on ne voyait pas le réalisateur David Wain (Les Grands frères) et le producteur Judd Apatow tomber dans une telle vulgarité gratuite. Pourtant, la partie new yorkaise promettait un agréable divertissement mais plus l’histoire avance plus elle s’enlise dans la bêtise la plus irresponsable, à tel point que le metteur en scène, visiblement à cour d’idées, s’en trouve réduit à filmer des personnes âgées nues courant en ralenti. Si filmer des corps ainsi est destiné à arracher quelques sourires… Malgré l’abattage comique des comédiens, on reste éberlué de les voir s’agiter ainsi pour rien comme s’ils se rendaient compte sur le coup de la galère dans laquelle ils se sont embarqués. Les clichés les plus éculés sur les communautés hippies s’accumulent (naturisme, accouchement à genou, amour libre, marijuana), les dialogues qui se voudraient insolents sont extrêmement mauvais, le rythme est inexistant. Si quelques idées arrachent malgré tout quelques sourires, on s’ennuie et on préfère oublier très vite cette erreur de parcours pour tout le monde.

Présentation - 3,0 / 5

La jaquette n’est guère attractive et fait penser à un DTV. Pour la sortie de Peace, love et plus si affinités en Blu-ray, l’éditeur n’a pas repris le visuel de l’affiche du film et ne fait la part belle ici qu’au couple star. Universal reprend l’interface commune à l’ensemble de ses éditions Blu-ray. Le menu principal est donc animé, musical et minimal.

Bonus - 2,0 / 5

Visiblement, Universal a voulu se débarrasser de ce titre le plus vite possible car aucun des suppléments n’est sous-titré en français. Seuls les sous-titres anglais sont disponibles.

On commence par un étrange bonus intitulé Wanderlust : la version bizarro (1h20) introduit de manière décalée par le réalisateur David Wain et son co-scénariste Ken Marino. Sous cette appellation se cache en réalité un nouveau montage du film constitué des scènes coupées (surtout concernant l’amour libre) ou alternatives, des séquences ratées, de private jokes (on y fait référence à Friends) et du matériel restant non utilisé. Les scènes coupées disponibles un peu plus loin dans l’interactivité ont également été intégrées. Le résultat est navrant et a visiblement été créé pour tester la patience du critique car qui d’autre aurait assez de courage pour visionner ce supplément horripilant ?

Nous trouvons ensuite six scènes coupées qui n’ont strictement aucun intérêt puisqu’elles ont été incluses dans le montage Bizarro précédent. Par ailleurs, on ne sait pas vraiment pourquoi l’éditeur n’a jeté son dévolu que sur ces séquences en particulier puisque comme le montre le bonus précédent, moult dialogues et autres situations ont été laissées sur le banc de montage. A voir néanmoins pour la première douche collective de Paul Rudd et la confrontation entre Justin Theroux et un enfant.

L’interactivité se clôt sur un bêtisier amusant.

Image - 4,5 / 5

Si les partis-pris esthétiques de Peace, love et plus si affinités ne sont guère reluisants, ce master HD les restitue au moins avec fidélité. L’étalonnage artificiel de la photo chatoyante est souvent agressif (les teintes orange, beurk !) mais probant, un léger grain se fait ressentir, la gestion des contrastes est solide, bien que le piqué soit légèrement décevant sur quelques séquences en extérieur. Les détails ne manquent pas, le relief est omniprésent (voir les superbes panoramas de New York dans la première partie) et la clarté appréciable. Si l’on oublie divers plans flous et de légères pertes de la définition, les séquences nocturnes se révèlent tout aussi soignées et l’encodage AVC consolide l’ensemble avec fermeté.

Son - 4,0 / 5

La piste française DTS 5.1 s’en tire avec les honneurs grâce à une belle délivrance des dialogues et d’excellents effets frontaux. En revanche, ce mixage n’arrive pas à la cheville de la version originale qui jouit quant à elle d’une DTS-HD Master Audio 5.1 dynamique, exploitant à merveille les enceintes latérales et même le caisson de basses aux moments opportuns. Du point de vue homogénéité, la piste originale l’emporte sans aucune commune mesure, la balance frontale étant également plus percutante et immersive.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm