Réalisé par Joe Dante
Avec
Chris Massoglia, Haley Bennett et Nathan Gamble
Édité par CTV International
Quand Dane et son petit frère Lucas quittent New York pour suivre leur mère dans la petite ville de Bensonville, ils pensent que rien ne pourrait être pire. Mais tout va changer lorsque Lucas, en explorant les recoins de leur nouvelle maison, découvre dans la cave un mystérieux trou sous une trappe verrouillée. Alors qu’ils font différentes expériences pour savoir jusqu’où il va, ils s’aperçoivent avec effroi que le trou semble continuer sans fin. C’est le début d’une aventure qui va les obliger à affronter leurs peurs les plus enfouies.
Nous avions peu de nouvelles de Joe Dante, cinéaste culte des années 80 (Gremlins, L’Aventure intérieure) dont le dernier film, Les Looney Tunes passent à l’action s’était soldé par un énorme échec commercial en 2003. Depuis, le trublion d’Hollywood a mis en scène deux épisodes de la série Masters of Horror et semblait avoir mis de côté le cinéma. Bien que sorti directement dans les bacs en France, The Hole a été réalisé en 2009 en 3D.
Les aficionados de la première heure du metteur en scène de Small Soldiers qui ont aujourd’hui trente ans bien révolus risquent de se prendre au jeu de ce petit film dans lequel Joe Dante aborde les thèmes qui lui sont chers, notamment le monde de l’enfance, l’éclatement de la cellule familiale (le père est absent, la mère travaille dur pour subvenir aux besoins de ses enfants qui sont livrés à eux-mêmes), le surnaturel qui apparaît dans une bourgade américaine et l’affrontement de ses propres cauchemars à l’instar du Ca de Stephen King.
Les mélancoliques des années 80 retrouveront la magie de ces divertissements, souvent produits par Steven Spielberg d’ailleurs, qui avaient le mérite de faire rire autant que frémir. Ce petit film fantastique old school (les idées compensent le manque évident de budget) maîtrisé et récréatif, impeccablement interprété par trois jeunes comédiens spontanés (dont Haley Bennett aperçue dans Kaboom) démontre encore le savoir-faire du bonhomme qui mine de rien à contribué à nous faire aimer le cinéma.
La jaquette dispose d’un visuel efficace et attractif. Le boitier est de couleur bleue, classique. Avant d’accéder au menu principal, le spectateur est invité à choisir le visionnage du film en 2D ou en 3D. L’animation est ensuite animée et musicale. Là où le Blu-ray import disposait d’un making of et d’interviews, notre Blu-ray français ne propose que la bande-annonce du film.
Le test a été effectué sur la version 2D du film. CTV International frôle la perfection avec ce master HD issu d’un tournage 3D réalisé à l’aide des caméras Red One Camera et Silicon Imaging SI-2K. La clarté est omniprésente, le piqué vif et acéré, les teintes chatoyantes (les scènes diurnes) s’allient à merveille avec les gammes plus froides (dans le garage), et les contrastes sont remarquables. Les séquences sombres sont également bien loties, la définition est quasi irréprochable, le cadre large idéalement exploité avec une profondeur de champ omniprésente, et seule la clarté de certaines scènes tend à polir quelque peu les détails sur les visages des comédiens, qui pour le coup paraissent parfois trop lisses. L’affrontement avec le clown est marqué par quelques flous sporadiques, mais rien de bien alarmant, ce Blu-ray demeure une petite merveille pour les mirettes.
L’éditeur livre deux spectaculaires pistes anglaise et française DTS-HD Master Audio 5.1. Immersifs et ardents, ces deux mixages délivrent des effets latéraux et frontaux explosifs soutenus par un caisson de basses qui participe allègrement à la plongée du spectateur dans l’ambiance du film, surtout durant la dernière partie. Les voix sont solidement plantées sur la centrale, les ambiances naturelles ne sont jamais oubliées, même à volume peu élevé. Le changement de langue est impossible à la volée et nécessite le recours au menu contextuel.