Réalisé par Lorene Scafaria
Avec
Steve Carell, Keira Knightley et Melanie Lynskey
Édité par M6 Vidéo
Que feriez-vous si la fin du monde arrivait dans 3 semaines ? C’est la question que toute l’humanité est obligée de se poser après la découverte d’un astéroïde se dirigeant tout droit vers notre planète. Certains continuent leur routine quotidienne, d’autres s’autorisent tous les excès, toutes les folies. Dodge est quant à lui nouvellement célibataire, sa femme ayant décidée que finalement, elle préférait encore affronter la fin du monde sans son mari. Il décide alors de partir à la recherche de son amour de jeunesse, qu’il n’a pas vu depuis 25 ans. Mais sa rencontre avec Penny risque de bouleverser tous ses plans.
En 2012, le cinéma aura été très inspiré par la fin du monde. Entre Abel Ferrara, Jeff Nichols et Lars von Trier, Lorene Scafaria (scénariste d’Une nuit à New York) a elle aussi été influencée par la prophétie maya concernant la destruction de la Terre. Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare traite de ce sujet sur le mode de la comédie douce-amère et romantique.
Pendant comique de Melancholia où ici aussi les déprimés se révèlent les mieux préparés à l’apocalypse, ce petit film où Steve Carell brille une fois de plus se laisse agréablement voir, d’autant plus que certaines idées se révèlent plutôt réjouissantes. Cela est d’autant plus vrai dans la première partie du film marquée par un humour noir délicieux. Mais le récit et les idées ralentissent dès la rencontre des deux personnages principaux. La prestation grimaçante et pleine de tics de Keira Knightley irrite souvent mais le duo fonctionne plutôt bien, la bande-originale est soignée et on se laisse facilement porté par cette histoire mélancolique, très bancale certes, mais qui laisse quelques bons et jolis souvenirs après… la fin des temps.
La jaquette reprend le visuel de l’affiche. Le menu principal est animé sur une des scènes clé du film… en version française. L’ensemble aurait mérité un traitement plus soigné.
On ne sait pas ce qu’ils ont fumé avant d’enregistrer leur commentaire audio (VOST), mais la réalisatrice Lorene Scafaria, les comédiens Patton Oswalt et Adam Brody, l’un des producteurs et même la mère de la réalisatrice (!) n’arrêtent pas de rire pendant 1h40, rendant l’écoute insupportable. La faute en revient probablement à Patton Oswalt qui monopolise le micro pendant 50 minutes en disant n’importe quoi, avant de s’éclipser sans prévenir. Si la suite est un peu moins « hilare », un simple éternuement ou un raclement de gorge continue malgré tout de faire rire la galerie. Nous n’apprenons absolument rien sur le film, on s’ennuie, et nous vous conseillons d’éviter ce commentaire, même si vous n’avez rien à faire deux heures avant l’apocalypse.
Quelques images de tournage (5’) donnent un rapide aperçu de l’ambiance qui régnait sur le plateau. Les interventions des comédiens et de la réalisatrice ne servent évidemment à rien, d’autant plus qu’on y raconte ici toute l’histoire du film.
Le module suivant, intitulé Quelle sera votre play-list pour la fin du monde ? (2’) est totalement facultatif puisque les propos tenus ici sont directement repris du segment précédent !
Sous l’appellation « scènes coupées » (8’) se cache en vérité un bêtisier et des scènes ratées.
L’interactivité se clôt sur la bande-annonce.
Il serait hypocrite de baisser la note d’un demi-point pour quelques séquences plus douces car le master HD de Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare séduit en tous points. La colorimétrie est vive et chatoyante, le piqué impressionne sur tous les plans (voir le rendu des matières), le cadre large fourmille de détails (la profondeur de champ est impressionnante), les contrastes sont très élégants, le relief et la clarté omniprésents.
Fin du monde certes, mais nous ne sommes pas devant Armageddon ! Point d’explosion ou de météorites qui viennent détruire Paris, juste un dépressif suicidaire qui se jette sur la voiture de Steve Carell vous fera sursauter. En dehors de cela, c’est plutôt calme et détendu autant en français qu’en anglais. Les mixages DTS-HD Master Audio 5.1 se contentent principalement de spatialiser le juke-box servant de bande-originale. Les dialogues manquent parfois de punch sur la centrale, même si la version originale demeure plus riche et fluide.