Un Bonheur n'arrive jamais seul (2012) : le test complet du Blu-ray

Sacha aime ses amis, son piano, la fête. La nuit, il joue dans un club de jazz et séduit les jolies filles. Il vit dans l’instant, pour le plaisir. Sans réveil matin, sans alliance, sans impôt. Charlotte a trois enfants, deux ex-maris et une carrière professionnelle à gérer. Elle n’a aucune place pour une histoire d’amour. Tout les oppose. Ils n’ont rien à faire ensemble… Et pourtant ils sont faits l’un pour l’autre.

Après l’échec artistique, critique et public du décevant Lucky Luke, James Huth se devait de rétablir la barre et de revenir à une comédie populaire plus sobre. C’est chose faite avec Un bonheur n’arrive jamais seul, comédie romantique très inspirée du cinéma de Frank Capra, Ernst Lubitsch et de George Cukor (références assumées par le cinéaste) reposant à la fois sur l’alchimie de son pétillant couple vedette Sophie Marceau et Gad Elmaleh, mais aussi sur les seconds rôles soignés, des dialogues inspirés, un rythme endiablé, des gags visuels dignes du meilleur slapstick (même Sophie Marceau s’y colle avec brio) et une esthétique léché.

James Huth joue avec les codes inhérent au genre mais lui insuffle une french-touch aussi rafraichissante que sophistiquée, ainsi que sa griffe parfois proche du cartoon qui convient parfaitement à l’agilité burlesque de Gad Elmaleh.

Le visuel de la jaquette reprend celui de l’affiche du film. Le menu principal est joliment animé et musical, dans l’ambiance du film en quelque sorte !

Point de making of malheureusement ou de bêtisier ! Pourtant, dans son excellent commentaire audio, le réalisateur James Huth évoque quelques fous-rires que nous aurions aimé retrouver dans l’interactivité. Malgré tout, le commentaire est assez dense pour répondre à toutes les questions que le spectateur est en droit de se poser sur la production d’Un bonheur n’arrive jamais seul, tandis que l’étudiant en cinéma bénéficie de conseils avisés et d’explications techniques sur toutes les scènes du film. On avait déjà pu le remarquer sur les commentaires audio de Brice de Nice ou de Lucky Luke, James Huth a beaucoup de choses à dire sur ses films. Sans temps mort, le metteur en scène passe en revue la musique, le montage, le casting (dont les apparitions furtives de Bérénice Marlohe, ici simple figurante avant qu’elle ne s’envole pour tourner Skyfall), les décors, les partis-pris esthétiques, la préparation des gags burlesques, le mixage, la direction des enfants, et bien d’autres choses encore sont dévoilées à travers ce supplément tonique, enjoué et didactique.

Outre une galerie de photos, la bande-annonce et un mini juke box permettant d’écouter 6 chansons issues de la bande-originale du film, huit petites séquences coupées introduites et replacées dans leur contexte par James Huth sont également disponibles. Laissées sur le banc de montage en raison d’un manque de rythme ou d’une redondance, ces scènes très réussies prolongent le quotidien de Charlotte et de ses enfants, la préparation du spectacle de Sacha et de Laurent, et bien sur de Charlotte et de Sacha.

Soutenu par codec VC-1 solide et irréprochable, le master HD d’Un bonheur n’arrive jamais seul revendique brillamment sa texture argentique et fait la part belle à une clarté aveuglante, qui empiète sensiblement sur le piqué certes, mais la photo saturée flatte constamment la rétine. La colorimétrie est vive et chatoyante, le grain fort appréciable, les détails omniprésents et le relief superbe. Le cadre 1.66 est habilement exploité, les contrastes sont à l’avenant, bref Pathé frôle la perfection !

Comme pour l’image, il manque un petit quelque chose pour que l’on puisse attribuer la note maximale à l’acoustique. Outre une piste Audiodescription et des sous-titres français destinés au public sourd et malentendant, la version DTS-HD Master Audio 5.1 parvient sans mal à instaurer un indéniable confort phonique. Les enceintes sont toutes mises en valeur, l’excellente bande-son est ardemment spatialisée et les ambiances naturelles ne manquent pas. Quelques séquences auraient peut-être mérité d’être un peu plus dynamiques ou les dialogues parfois quelque peu relevés mais l’immersion est fort probante. De son côté, la DTS-HD Master Audio 2.0 s’en tire également avec tous les honneurs et se révèle explosive dans son genre.