Effraction (2011) : le test complet du Blu-ray

Trespass

Réalisé par Joel Schumacher
Avec Nicolas Cage, Nicole Kidman et Liana Liberato

Édité par Metropolitan Film & Video

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 13/12/2012
Critique

L’existence de la famille Miller peut sans problème passer pour idéale. Kyle, négociant en diamants, et Sarah, architecte, vivent confortablement avec leur fille Avery, une adolescente un peu rebelle, dans une luxueuse demeure ultra sécurisée que Sarah a d’ailleurs dessinée. Un soir, après une dispute avec sa mère, Avery monte s’enfermer dans sa chambre. Lorsque deux policiers se présentent à la propriété en demandant à voir tout le monde, les Miller s’aperçoivent qu’Avery est partie… Kyle ouvre pour accueillir les policiers, et le cauchemar commence…

Il y a des films que l’on pardonne à Nicolas Cage. Depuis l’an 2000, l’homme qui tourne plus vite que son ombre n’aura eu de cesse de passer d’un genre à l’autre, capable d’enchainer 60 secondes chrono et A tombeau ouvert, signer une magnifique performance dans The Weather Man et se vautrer tout de suite après dans The Wicker Man, avant d’enfourcher la moto du Ghost Rider, d’en descendre pour chasser un trésor dans les deux Benjamin Gates (ses plus grands succès), puis de collaborer avec Alex Proyas, Werner Herzog, Matthew Vaughn avant de se rediriger vers la série B et Z (Le Dernier des Templiers, Hell Driver, Le Pacte). Effraction appartient à cette dernière catégorie.

Si l’on se réjouissait d’avance des retrouvailles entre le réalisateur Joel Schumacher et son comédien de Huit millimètres, force est de constater qu’Effraction est l’un des pires films de leur filmographie respective. De son côté, Nicole Kidman, qui avait également collaboré avec le cinéaste en 1995 pour Batman Forever, n’est pas en reste et livre probablement la pire prestation de sa carrière. Au milieu de cette débâcle artistique, la jeune Liana Liberato parvient à s’en sortir et confirme tout le bien que l’on pense d’elle depuis Trust et The Expatriate.

Si Joel Schumacher s’est fait une réputation avec ses thrillers comme Phone Game et Le Droit de tuer, rien, absolument rien ne fonctionne dans Effraction. La mise en scène est d’une rare platitude, la photo très laide, le couple star en fait des caisses et irrite au plus haut point, les méchants de pacotille demeurent hilarants et l’intrigue banale marquée par de ridicules rebondissements n’éveille jamais l’intérêt. Reste le festival de grimaces et la moumoute ébouriffée de Nicolas Cage et les cris stridents poussés par Nicole Kidman pour amuser la galerie mais nous n’étions pas venus pour cela au départ.

Édition - 7 / 10

Fidèle à sa réputation, Metropolitan édite un bel objet, aux menus principaux élégants, animés et musicaux. Le boitier classique est glissé dans un surétui solide, la jaquette reprend quant à elle le visuel de l’affiche du film.

L’éditeur n’avait visiblement pas grand chose à fournir sur Effraction, si ce n’est un making of riquiqui de 5 minutes où le réalisateur, les comédiens et l’un des producteurs racontent tout le film. Une bonne initiative si vous ne désirez pas perdre 1h30, d’autant plus que voir Nicolas Cage et Nicole Kidman sur le plateau est finalement plus intéressant que de subir leurs prestations dans Effraction. L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces et des liens internet.

Metropolitan livre un master HD superbe d’Effraction, instaurant les plus belles et élégantes conditions pour les plus courageux qui voudraient donner une deuxième chance au film de Joel Schumacher. Le cadre large et les contrastes sont ciselés, les détails abondent, la colorimétrie chaude côtoie un léger grain cinéma flatteur, le piqué est acéré et les noirs denses. La copie restitue toutes les volontés artistiques du chef opérateur polonais Andrzej Bartkowiak (Speed, L’Associé du diable) faisant la part belle à des dégradés de couleurs, peut-être pas très reluisants, mais qui savent rester homogènes et riches. Le relief et la profondeur de champ sont omniprésents, l’encodage AVC est solide comme un roc, excepté sur quelques séquences en extérieur.

Bien que le film se déroule principalement en huis clos, l’éditeur frôle la perfection avec ces deux mixages DTS-HD Master Audio anglais et français qui exploitent souverainement toutes les enceintes et le caisson de basses. Si la piste française est sensiblement moins dense que son homologue, elle n’est pas en reste et toutes les séquences d’affrontements entre le couple et leurs agresseurs, les ambiances naturelles, la musique et les effets annexes, se trouvent choyés par une balance frontale-latérale percutante. La version originale est plus homogène, les effets sont plus virevoltants, les voix plus solidement ancrées sur la centrale et la spatialisation musicale plus fine. Sur la version française, Nicolas Cage est une fois de plus doublé par Dominique Collignon-Maurin.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
7 / 10
Avis

Moyenne

1,0
5
0
4
0
3
0
2
0
1
1

Je donne mon avis !

Avatar
Sabrina Piazzi
Le 26 janvier 2013

Lire les avis »

Multimédia
Effraction
Bande-annonce VOST
Effraction
Bande-annonce VF

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)