Réalisé par Pascal Bonitzer
Avec
Jean-Pierre Bacri, Kristin Scott Thomas et Isabelle Carré
Édité par France Télévisions Distribution
Cherchez Hortense de Pascal Bonitzer est une charmante comédie légère qui parle de choses graves. Le réalisateur du Grand alibi parle à sa façon de la question des sans-papiers, plus largement des contrôles d’identité, sans pour autant en faire une comédie politique. De plus, Pascal Bonitzer offre à Jean-Pierre Bacri l’un de ses grands rôles.
Sous ses éternels airs de nounours mal renfrogné et dépressif, le comédien affiche une sensibilité et une mélancolie touchantes, notamment lors des confrontations de son personnage avec son père, merveilleux et pétillant Claude Rich, devant lequel il redevient un petit garçon. A ses côtés, Kristin Scott Thomas et Isabelle Carré (épatante comme toujours) sont au diapason, la superbe photographie de Romain Winding (Noce blanche, Les Adieux à la reine), les dialogues soignés, le rythme vif, et l’enivrante partition d’Aleksei Aigi participent également à la grande réussite du film. L’incompréhension entre père et fils (deux relations en parallèle dans le film) et même dans les relations humaines sont au coeur de Cherchez Hortense, assurément le meilleur film de son auteur.
Si l’éditeur reprend son interface habituelle, le menu principal est animé sur la très belle composition d’Alexei Aigi (compositeur russe qui a déjà collaboré avec Pascal Bonitzer pour Je pense à vous et Le grand alibi), et décoré des pièces du puzzle caractéristique de l’affiche du film.
En guise d’interactivité, l’éditeur propose une courte interview de Jean Pierre Bacri (7’) tirée du journal de 13h d’Elise Lucet dans le cadre des Cinq dernières minutes. Fidèle à lui-même, Bacri a l’air bougon, l’échange avec la journaliste n’a pas vraiment d’intérêt et on n’y apprend pas grand-chose.
Puis nous avons droit à un « reportage sur le film » dixit les bonus de 2 min (!) où l’on nous ressert la bande-annonce, quelques propos de Jean Pierre Bacri et du réalisateur Pascal Bonitzer.
L’éditeur se rattrape sur la qualité technique et force est de constater que le rendu du master est superbe ! La colorimétrie est vive et chatoyante, les teintes chaudes et froides s’allient avec homogénéité, le piqué est acéré. Le cadre large fourmille de détails, l’on se régale des séquences extérieures d’une belle clarté. Relief, précision, richesse des contrastes, un vrai sans-faute.
Immersion totale que cette piste DTS HD Master Audio 5.1 qui offre un confort sonore dynamique et un bel écrin acoustique renforcé par la musique d’Alexei Aigi. Les dialogues sont exsudés avec force par la centrale, la balance frontale est ardente et les ambiances en extérieur ne sont jamais oubliées. La piste stéréo est également impressionnante et propose un confort suffisant pour qui n’est pas équipé en 5.1. L’éditeur joint les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.