Paperboy (2012) : le test complet du Blu-ray

The Paperboy

Réalisé par Lee Daniels
Avec Matthew McConaughey, Zac Efron et Nicole Kidman

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 05/03/2013
Critique

1969, Lately, Floride. Ward Jansen, reporter au Miami Times, revient dans sa ville natale, accompagné de son partenaire d’écriture Yardley Acheman. Venus à la demande de Charlotte, femme énigmatique qui entretient une correspondance avec des détenus dans le couloir de la mort, ils vont enquêter sur le cas Hillary Van Wetter, un chasseur d’alligators qui risque d’être exécuté sans preuves concluantes. Persuadés de tenir l’article qui relancera leur carrière, ils sillonnent la région, conduits par Jack Jansen, le jeune frère de Ward, livreur du journal local à ses heures perdues. Fasciné par la troublante Charlotte, Jack les emmène de la prison de Moat County jusqu’aux marais, où les secrets se font de plus en plus lourds. L’enquête avance au coeur de cette Floride moite et écrasante, et révèle que parfois, la poursuite de la vérité peut être source de bien des maux…

Alors c’est ça Paperboy ? Le film qui a quelque peu défrayé la chronique lors de sa présentation en Compétition Officielle au Festival de Cannes en 2012 ? Tout ça à cause d’un peu d’urine - ceux qui auront vu le film comprendront - et de scènes légèrement érotiques ? Décidément, il en faut peu pour crier au scandale. Choquant, Paperboy ne l’est pas du tout puisque le réalisateur Lee Daniels, remarqué en 2009 avec Precious, désamorce ses rebondissements et effets « déplaisants » avec sa mise en scène stylisée à la limite de la parodie, en restituant les partis-pris esthétiques de la fin des années 60, texture grumeleuse, couleurs criardes et bande-son éthérée.

Du point de vue visuel il n’y a rien à redire, Lee Daniels semble prendre beaucoup de plaisir à montrer une Amérique à cheval sur son éternel puritanisme et la libération sexuelle, durant un été caniculaire, crasseux et moite en Floride. Les comédiens également s’en donnent à coeur joie : Matthew McConaughey est décidément bien revenu, Nicole Kidman excelle en quadra vulgaire peinturlurée de maquillage bon marché, mais c’est surtout Zac Efron et John Cusack qui tirent leur épingle du jeu, le premier révélant une maturité de jeu qu’on ne lui connaissait pas encore, le second en salaud déguelasse et suant comme un cochon.

Le bât blesse au niveau du scénario qui part dans tous les sens en brassant les thèmes du passage à l’âge adulte, la perte de l’innocence, une enquête destinée à innocenter un meurtrier présumé, le racisme, l’homosexualité, avec un manque de rythme flagrant qui a souvent raison de notre patience. Pour résumer, le récit entremêle trop d’histoires et ne parvient jamais vraiment à en développer une seule. Heureusement, l’ensemble est rattrapé par le jeu solide et brillant des acteurs, ainsi que par le soin apporté à la mise en scène.

Présentation - 4,5 / 5

Fidèle à sa réputation, Metropolitan édite un bel objet, aux menus principaux élégants, animés et musicaux. Le boitier classique est glissé dans un surétui solide, la jaquette reprend quant à elle le visuel de l’affiche du film.

Bonus - 2,5 / 5

Direction Cannes où l’équipe du film, présente pour la présentation de Paperboy en compétition, se plie au jeu de la promotion (9’). Les propos des comédiens sur les personnages ne manquent pas d’intérêt.

Un making of (6’) ainsi qu’un documentaire tourné sur le plateau (7’) complètent joliment les bonus en montrant des acteurs véritables investis et les répétitions avant les prises de vue.

L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces et des liens internet.

Image - 5,0 / 5

Avec sa photographie marquée par un très beau grain, Paperboy pouvait d’abord laisser dubitatif en Haute Définition, mais c’était sans compter le professionnalisme de l’éditeur au cheval ailé. Dès la première image, l’image affiche une colorimétrie pastelle, bariolée, saturée et des contrastes denses, respectant chacun des partis-pris esthétiques du directeur de la photographie Roberto Schaefer (Quantum of Solace, Machine Gun). Evidemment, ceux qui attendent un piqué incisif rechigneront mais il serait dommage de négliger ce magnifique Blu-ray, clair, fourmillant de détails (la sueur qui perle sur les visages notamment) sur les quatre coins du cadre large. Les ambiances ouatées sont superbes, les sources de lumières diffuses régalent les pupilles. Un transfert fort élégant.

Son - 4,5 / 5

Si la piste française DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle plus rentre-dedans que son homologue anglaise, les deux versions font quasiment match nul en ce qui concerne la délivrance des ambiances sur les enceintes latérales, la restitution des dialogues et la balance frontale. Le spectateur est plongé dans un univers moite, la spatialisation reste solide tout du long et le caisson de basses est utilisé à bon escient. Sans surprise, la version originale l’emporte de peu sur l’homogénéité et la fluidité acoustique.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

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Giuseppe Salza
Le 27 octobre 2013
Pas de commentaire.
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Sabrina Piazzi
Le 8 mars 2013
Pas de commentaire.

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