Un Plan parfait (2012) : le test complet du Blu-ray

Pour contourner la malédiction qui anéantit tous les premiers mariages de sa famille, Isabelle a une stratégie pour épouser l’homme qu’elle aime : trouver un pigeon, le séduire, l’épouser et divorcer. Un plan parfait si la cible n’était l’infernal Jean-Yves Berthier, rédacteur pour un guide touristique, qu’elle va suivre du Kilimandjaro à Moscou. Un périple nuptial pour le meilleur et surtout pour le pire.

Pascal Chaumeil a d’abord fait ses classes comme assistant réalisateur, notamment de Luc Besson et devient même réalisateur de la deuxième équipe sur Le Cinquième élément, Léon et Jeanne d’Arc. Après quelques téléfilms, séries et plus d’une centaine de films publicitaires réalisés entre 1997 et 200, il signe son premier long métrage en 2010, L’Arnacoeur, et se voit auréolé d’un énorme succès critique et public avec 3,8 millions de spectateurs. Autant dire que son deuxième film était attendu au tournant. Un plan parfait confirme le talent et l’aisance de Pascal Chaumeil dans le genre de la comédie romantique.

Disposant d’un budget confortable (trois fois supérieur à celui de L’Arnacoeur), le réalisateur reprend un peu la même formule, en un peu plus mécanique peut-être, que son précédent long métrage (sauf que cette fois c’est la femme qui manipule l’homme), nous fait voyager au Kenya et en Russie (la meilleure partie) et dispose d’un atout solide dans son jeu avec son couple vedette, Dany Boon et Diane Kruger, parfait d’alchimie et dont la complicité éclate à l’écran. Diane Kruger, habituée aux prestations plus dramatiques, a l’air de prendre beaucoup de plaisir à donner la réplique (savoureuse) à son partenaire tout en révélant une aisance dans le slapstick.

Certes, on sait d’emblée comment l’histoire va se terminer mais la séquence finale est justement aussi belle que jubilatoire et vaudrait presque à elle seule le déplacement. Un plan parfait réserve son lot de gags, de dialogues qui font mouche, la photo est belle, les seconds rôles soignés, le rythme soutenu. Une comédie romantique française à l’américaine qui a du peps et qui divertit les spectateurs de manière élégante et raffinée.

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est vivement animé et musical. A noter que le visuel du Blu-ray diffère sensiblement de celui de l’affiche du film et du DVD.

On commence doucement par un lot de six scènes coupées (8’) sympathiques et prolongeant entre autre le séjour d’Isabelle et de Jean-Yves en Afrique. Rien n’indique le rejet de ces séquences, mais il s’agit probablement de coupes réalisées pour accélérer le rythme.

Nous trouvons ensuite un making of de 41 minutes centré sur le tournage en Afrique et en Russie. Les images de tournage montrent un réalisateur heureux derrière son combo et des acteurs très complices. Les propos du metteur en scène et des comédiens se partagent entre impressions de tournage et passage de pommade, l’ambiance est un peu à l’auto-congratulation, mais on passe un bon moment.

Universal frôle la perfection avec le master HD d’Un plan parfait. Si les séquences du réveillon de Noël qui servent de fil rouge à l’histoire et celles de l’avion à réaction se révèlent moins ciselées, le reste est à l’avenant. Toutes les scènes se déroulant en extérieur, que l’on soit à Nairobi ou à Moscou, impressionnent par leur rendu saisissant en gardant un léger et flatteur grain cinéma. Le piqué reste tranchant comme la lame d’un scalpel, les détails abondent sur le cadre large, les contrastes sont denses et la colorimétrie chatoyante. L’encodage AVC consolide l’ensemble avec brio, la luminosité, notamment des scènes tournées en Afrique, ravit constamment les yeux.

Le spectacle est également assuré du point de vue acoustique grâce à un mixage DTS-HD Master Audio 5.1 qui exploite toutes les enceintes dans leurs moindres recoins. La balance frontale est saisissante, les effets nets et précis, les dialogues savamment délivrés sur le point central et les ambiances latérales constantes participent à l’immersion totale du spectateur. La musique du compositeur allemand Klaus Badelt bénéficie d’un écrin phonique puissant sans pour autant dénaturer l’intelligibilité des voix des comédiens. N’oublions pas le caisson de basses qui tire habilement son épingle du jeu à de multiples reprises à l’instar de la séquence dans l’avion à réaction bercée par le mythique Highway to Hell. L’éditeur joint également une piste audiodescription ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.