Réalisé par Sam Mendes
Avec
Daniel Craig, Javier Bardem et Judi Dench
Édité par MGM / United Artists
Lorsque la dernière mission de Bond tourne mal, plusieurs agents infiltrés se retrouvent exposés dans le monde entier. Le MI6 est attaqué, et l’autorité de M est remise en cause. Il ne lui reste plus qu’un seul allié de confiance vers qui se tourner : Bond. Plus que jamais, 007 va devoir agir dans l’ombre. Avec l’aide d’Eve, un agent de terrain, il se lance sur la piste du mystérieux Silva, dont il doit identifier coûte que coûte l’objectif secret et mortel…
Qu’est-ce qui fait un bon James Bond ? Les bond-girls ? Les gadgets ? Le vilain ? L’exotisme des pays visités ? La réponse est « Bond, James Bond ». C’est lorsque l’histoire touche l’agent 007 au plus près que l’adrénaline monte le plus et que le spectateur peut s’identifier au plus près du héros car il redevient l’espace d’un instant un simple mortel avec ses failles et ses blessures.
À ce titre, n’en déplaise aux esprits contradictoires, le meilleur James Bond reste Au service secret de Sa Majesté pour ces mêmes raisons qu’il est le seul film a atteindre les couches les plus profondes du personnage et à mettre au jour sa vulnérabilité… mais voici aujourd’hui un digne compagnon.
Hourra donc pour Skyfall qui vient enfoncer le couteau dans les vieilles plaies et fait remonter à la surface des souvenirs et événements de l’agent secret qui vont lui faire monter le sang comme jamais. Bravo à Sam Mendes pour son interprétation du mythe qui mêle à la perfection modernisme et références chères aux fans de la première heure sans tomber dans la caricature. Chapeau à Daniel Craig qui continue d’incarner un Bond impeccable et à Javier Bardem qui est déconcertant et puant de vilenie. Bienvenue à Thomas Newman et Adèle qui relèvent avec brio le gant de la composition de la musique et de la chanson du film, un exercice très surveillé par les fans.
Sam Mendes a malheureusement déjà décliné l’invitation de réaliser le n°24, on plaint le successeur qui va se retrouver avec une pression énorme, afin de réitérer voire dépasser le succès de ce Skyfall qui est le plus rentable de toute la saga… une pole position toute méritée.
Skyfall vient clore une trilogie démarrée avec Casino Royale, celle de l’ancrage de la saga dans un renouveau qui trouve ici un tremplin pour de nouvelles aventures fraîches et modernes, avec toute la classe requise par ce personnage emblématique.
Menus très basique, mais également très soigné avec images et extraits musicaux du film et effets floutés sur les éléments à sélectionner. Le boîtier est basique également et glissé dans un surétui carton avec vernis sélectif.
L’élément principal de la section bonus de cette édition est un making en 14 parties d’une heure environ. Très expéditif (certaines parties ne durent que quelques instants), nourrit au cirage de pompes et festival de superlatifs, ce making of ne fait qu’effleurer des aspects pourtant passionnants de la conception d’un tel film.
Heureusement, des commentaires audio viennent ajouter des informations plus consistantes grâce aux intervention du réalisateur Sam Mendes, puis des producteurs et chef décorateur du film. Présentés en version sous-titrées, ces deux commentaires sont des atouts majeurs de cette édition.
Le reportage sur l’avant-première du film à Londres est l’occasion d’une avalanche de superlatifs qui, bien que mérités, n’apportent pas grand chose.
On termine par l’impressionnante bande-annonce du film et un spot pour la bande originale du film.
Tous ces bonus sont présentées en haute définition et sous-titrés.
Rien que pour vos yeux… une avalanche de détails, des lumières solaires qui donnent envie de mettre des lunettes, et une grande finesse bienvenue pour trahir les traits des acteurs qui jouent ici plus que jamais avec leur âge. Le spectacle est total.
Coefficient d’agacement des voisins : 20/20 ! La bande son de Skyfall déménage toute la poussière éventuellement accumulée sur vos enceintes et le caisson de basse qui n’a pas vibré ainsi depuis longtemps ! Bien évidemment, tout ça est valable pour la VOST encodée en DTS-HD Master Audio 5.1, mais pas pour la VF encodée en DTS mi-débit, réduisant notablement l’impact de l’ensemble avec une dynamique plus sèche et plus frontale. Aucun commentaire sur le doublage…