Constantinople (2012) : le test complet du Blu-ray

Fetih 1453

Réalisé par Faruk Aksoy
Avec Devrim Evin, Ibrahim Celikkol et Dilek Serbest

Édité par Condor Entertainment

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Le 26/03/2013
Critique

L’empereur Constantin XI est à la tête de ce qui reste de l’Empire byzantin, Constantinople, le dernier bastion chrétien en Orient. Depuis plus d’un siècle, les Turcs rêvent de conquérir ce territoire qui réussit à résister à leurs assauts répétés, jusqu’en 1453. Le 2 avril, le sultan Mehmet II, à la tête d’une puissante armée, commence le siège de la ville qui tombera le 29 mai. Nous suivons les événements tels qu’a pu les vivre Era, une jeune femme, aujourd’hui la maîtresse de Hasan, héros de l’armée turque, avant convoitée par Giovanni, qui combat dans les rangs chrétiens…

Constantinople est une ambitieuse fresque mêlant l’histoire et la fiction, réalisée par Faruk Aksoy, jusque-là peu connu en Europe, ses trois films précédents (dont deux comédies sur un camp d’été, dans la veine « sea, sex and sun ») n’ayant été diffusés qu’en Allemagne où la communauté turque est importante.

De généreux moyens ont été mis à la disposition de cette production (la plus grosse production turque à ce jour) célébrant le véritable essor de l’Empire ottoman qui allait devenir une puissance mondiale à la fin du XVIe siècle, avant de commencer à décliner, jusqu’à sa chute consommée par une succession de défaites au cours de la première guerre mondiale, dont certaines sont rappelées dans l’extraordinaire film de David Lean, Lawrence d’Arabie.

Une armée de figurants, des machines infernales, canons et béliers gigantesques, catapultes, tours d’assaut hautes comme les murailles de la ville, chevaliers et janissaires en armure ou cotte de mailles, arcs, lances et épées, rien ne manque dans les scènes de bataille, pas même la poudre qui nous vaut de spectaculaires explosions.

Le scénario est assez compliqué, surtout pour le spectateur qui ne connaît rien, ou pas grand-chose de ces pages, pourtant importantes, de l’histoire. Il faut un peu de temps pour pouvoir dire, sans se gratter la tête, qui est qui. Et du temps, on en a, puisque le film dure 2h30. Plus facile de distinguer les bons des méchants, dans les scènes de bataille : sous les casques à pointe, les bons, autrement dit les Turcs. Normal pour une production turque ! D’autant que leurs adversaires ne sont pas trop montrés sous un si mauvais jour.

L’affrontement des deux armées est montré de façon assez réaliste dans une succession de plans, souvent très courts, épicés de détails sanglants : égorgements, mutilations, coups de lances qui traversent les poitrines de part en part, explosions qui déchiquètent… histoire de rappeler que la guerre n’est pas une promenade de santé. Moins convaincants, toutefois, certains plans larges de milliers de soldats ou d’innombrables navires qui trahissent le recours à des effets spéciaux.

Édition - 7 / 10

Boîtier blanc inséré dans un surétui cartonné rutilant avec titre en lettres d’or.

Menu aux tonalités épiques.

Choix entre la version originale turque et un doublage en français, les deux au format DTS-HD MA 5.1. Sous-titres français imposés sur la VO.

Supplément un peu chiche mais intéressant : un épisode de l’excellente série documentaire de Jean-Christophe Victor diffusée par Arte, Le Dessous des cartes, sur la naissance et le développement de l’Empire ottoman (9’44”, SD, 4/3, DD 2.0). Dommage qu’on nous donne l’eau à la bouche en nous annonçant la suite, La Chute de L’Empire ottoman… sans nous la montrer ! À voir avant le film.

L’image (VC-1, 1080p) est, dans l’ensemble, de bonne qualité. Des petits défauts à épingler cependant, principalement quelques faiblesses dans l’étalonnage des couleurs : certaines séquences ont une dominante ocre, d’autres une dominante bleue. Plus occasionnellement, une solarisation passagère crée un léger voile blanchâtre sur l’écran.

Le son est à la hauteur de ce qu’on attend avec un film à grand spectacle : bande passante très large, basses puissantes qui donnent une belle ampleur à la musique originale. Toutes les enceintes sont appelées à la rescousse, mais parfois dans le désordre : la spatialisation n’est pas toujours cohérente. Quelques saturations passagères.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7 / 10
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Philippe Gautreau
Le 26 mars 2013
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Constantinople
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