Possédée

Possédée (2012) : le test complet du Blu-ray

The Possession

Combo Blu-ray + DVD - Version intégrale

Réalisé par Ole Bornedal
Avec Jeffrey Dean Morgan, Kyra Sedgwick et Natasha Calis

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 10/06/2013
Critique

Clyde et Stephanie Brenek ne voient pas de raison de s’inquiéter lorsque leur fille cadette Em devient étrangement obsédée par un petit coffre en bois acheté lors d’un vide grenier. Mais rapidement, son comportement devient de plus en plus agressif et le couple suspecte la présence d’une force malveillante autour d’eux. Ils découvrent alors que la boîte fut créée afin de contenir un Dibbouk, un esprit qui habite et dévore finalement son hôte humain.

Un énième film de genre inspiré de L’Exorciste de William Friedkin. Le cinéaste danois Ole Bornedal, a connu le succès dès son premier long métrage Le Veilleur de nuit (1994) dont il a ensuite mis en scène le remake aux Etats-Unis en 1997 avec Ewan McGregor et Patricia Arquette. De retour dans le pays de l’Oncle Sam, il réalise sous la houlette de Sam Raimi ici producteur, Possédée, un thriller horrifique centré sur un Dibbouk, un esprit démoniaque issu du folklore juif, qui habite le corps d’un individu auquel il reste attaché une fois libéré d’une boîte dans laquelle il était emprisonné.

Dans Possédée, une petite fille de 10 ans sous le contrôle d’un démon, commence à se comporter étrangement et de plus en plus dangereusement avec ses parents divorcés. Si le scénario de Possédée ne brille pas par son originalité, Ole Bornedal emballe efficacement son film et peut surtout compter sur un casting solide, Jeffrey Dean Morgan, Kyra Sedgwick et l’étonnante Natasha Calis qui parviendrait presque à rendre crédible cette histoire censée s’inspirer d’un fait divers réel relaté dans un article du L.A. Times. Même le tournage semble avoir été marqué par quelques évènements inexpliqués. BOUH !

La plupart du temps, Ole Bornedal joue sur des effets attendus, use de raccourcis invraisemblables - que devient le beau-père après s’être fait édenter ? Le père de famille qui accepte immédiatement qu’un démon ait pris possession de sa fille comme si cela arrivait tous les jours dans n’importe quelle bourgade américaine - mais parvient à jouer avec les nerfs des spectateurs grâce à un sens du cadre léché, ainsi que par son impressionnant travail sur le son, alternant capharnaüm avec des silences angoissants dans une atmosphère noire et soignée.

Au final, Possédée est une série B suffisamment accrocheuse, qui remplit son contrat sans se forcer, et qui demeure nettement au-dessus du lot de tous les Paranormal Activity et consorts.

Présentation - 4,0 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est animé et musical. Le visuel de la jaquette diffère de celui de l’affiche de cinéma et stipule une version intégrale inédite au cinéma.

Bonus - 3,0 / 5

Deux commentaires audio sont au programme, en version originale sous-titrés qui plus est ! D’un côté nous avons le cinéaste Ole Bornedal qui a l’air de s’ennuyer derrière son micro. N’intervenant que rarement, le réalisateur a en plus une fâcheuse tendance à se répéter (« là, la tension monte, là, le silence revient »), parlant de la musique, des acteurs, des partis-pris, sans véritable engouement. La plupart du temps, Ole Bornedal se contente de regarder le film ou de dormir ; nous ne savons pas.

Si vous devez impérativement écouter l’un des deux commentaires audio et même s’il n’est franchement pas indispensable, sélectionnez celui des deux scénaristes (et époux) Juliet Snowden et Stiles White, à qui nous devions le script de Prédictions d’Alex Proyas. Si les deux compagnons ne cessent de s’autocongratuler, c’est ici que vous en apprendrez le plus sur la genèse de Possédée, l’article de presse à la base du film, l’écriture du scénario et le mythe du Dibbouk. Mais bon, c’est vraiment si vous n’avez rien de mieux à faire pendant 1h30 !

L’interactivité se poursuit avec un module intitulé La véritable histoire du la boîte à Dibbouk (13’). Ne vous attendez pas un making of puisqu’il s’agit en réalité d’un documentaire destiné à nous faire croire que les faits narrés dans Possédée se sont bel et bien déroulés. Des témoignages hilarants expliquent qu’un type angoissé par cette boite maléfique l’a offert à sa mère (« bonne fête maman ! ») avant de la mettre en vente sur eBay pour s’en débarrasser définitivement. Bien entendu, la boîte a trouvé preneur et a semé le trouble à nouveau chez ses heureux propriétaires, qui l’ont finalement enfermée dans un coffre recouvert d’or 24 carats pour laisser le démon dormir en paix. Comme l’indique un carton en introduction, une réplique identique de la boîte a été utilisée par mesure de sécurité pour ce documentaire. On ne sait jamais…

L’éditeur joint également un lot de bandes-annonces ainsi que des liens Internet.

Image - 5,0 / 5

Que dire, si ce n’est que Metropolitan semble repousser une fois de plus les limites de la HD avec cette magnifique édition Blu-ray de Possédée !

Ole Bornedal et son chef opérateur Dan Laustsen (Le Pacte des loups, Mimic) ont opté pour un tournage en 35 mm, d’où une patine délicate et léchée durant 1h30, des partis-pris merveilleusement rendus. C’est un sans-faute technique : relief, colorimétrie, piqué (acéré), contrastes (impressionnants), densité des noirs, on en prend plein les yeux. Les teintes froides s’allient avec les gammes chatoyantes, et chaque détail aux quatre coins de l’écran est aussi saisissant qu’étourdissant. Ce transfert immaculé soutenu par une compression AVC solide comme un roc laisse pantois d’admiration. Un Blu-ray de démonstration de plus sortant de l’usine de l’éditeur au cheval ailé !

Son - 5,0 / 5

Dès la première séquence, l’ensemble des enceintes des pistes anglaise et française DTS-HD Master Audio 5.1 est mis à contribution aux quatre coins cardinaux. Les ambiances fusent de tous les côtés, la musique d’Anton Sanko bénéficie d’un traitement de faveur avec une large ouverture, plongeant instantanément le spectateur dans l’ambiance. Les dialogues ne sont jamais pris en défaut et demeurent solidement plantés sur la centrale tandis que les effets ne cessent d’être balancés de gauche à droite, et des enceintes avant vers les arrières. N’oublions pas le caisson de basses, qui se mêle ardemment à ce spectacle acoustique aux effets fracassants.

Crédits images : © Metropolitan Video

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

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Olivier Demangeon
Le 26 octobre 2016
« Possédée », en dépit d’une histoire qui a la particularité d’englober des éléments de la mythologie juive, propose un script ultra-convenu. L’intrigue est très classique, trop classique pour se démarquer franchement des productions du même genre. On retrouve une nouvelle fois des références à « L’Exorcisme ». Le casting propose un travail tout à fait honorable, mais c’est Natasha Calis qui offre de loin la meilleure prestation dans un personnage possédé qui procure de belles sueurs froides. Reste un film correct, qui se laisse agréablement regarder, mais qui n’est en rien innovant et/ou transcendant.
Lire ma critique complète concernant ce film : http://wp.me/p5woqV-2rf
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OBIO1971
Le 15 mars 2014
Plutôt sympa sans être original. le film tient la route, surtout, par ses acteurs. L'histoire a été vue mille fois et est soit disant tirée d'une histoire vraie.
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Franck Brissard
Le 10 juin 2013
Pas de commentaire.

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