Le Vol des cigognes (2012) : le test complet du Blu-ray

Flight of the Storks

Réalisé par Jan Kounen
Avec Harry Treadaway, Perdita Weeks et Clemens Schick

Édité par TF1 Studio

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Critique

Un ornithologue suisse est retrouvé mort d’une crise cardiaque… dans un nid de cigognes. Malgré cette disparition, Jonathan, l’étudiant qu’il avait engagé, décide d’assumer seul la mission prévue : suivre la migration des cigognes jusqu’en Afrique afin de découvrir pourquoi nombre d’entre elles ont disparu durant la saison précédente. Au cours de son voyage parmi les tsiganes de Bulgarie, dans les kibboutz d’Israël et jusqu’aux confins de la jungle d’Afrique centrale, Jonathan est bientôt confronté aux souvenirs terrifiants de son propre passé - ses mains portent des cicatrices de brûlures depuis un mystérieux accident. Sur le chemin de ces cigognes égarées et d’un trafic de diamants, Jonathan a rendez-vous avec sa destinée…

Pas aussi abouti qu’un film de cinéma, plus travaillé qu’un simple téléfilm ou qu’une mini-série, Le vol des cigognes est un drôle d’objet visuel difficile à identifier. Jan Kounen, son réalisateur, étant lui-même devenu une sorte de spécialiste des projets atypiques, on est peu surpris de le trouver ici aux commandes d’un trip aussi étrange.

Méthode d’hypnose, trafic de diamants, recherche de passé oublié… les éléments se mélangent, se percutent, et sont liés par un personnage principal aussi perdu que le spectateur lui-même qui n’aura toutes les réponses que dans le dernier quart d’heure qui fait vite dire « tout ça pour ça ? »…

Bon nombre de personnages paraissent totalement inutiles et parasitaires, les éléments d’intrigue ne sont pas tous amenés jusqu’au bout… tout ça apparaît très confus et même frustrant.

Du coup, on aurait pu se contenter d’un film d’une durée plus conventionnelle en éliminant tout ce superflu…

Il reste une ambiance que les fans de Kounen n’auront pas de difficulté à reconnaître : des hallucinations, des personnages barés, et des images très soignées… mais pendant trois heures, c’est long…

Présentation - 3,0 / 5

Dès le menu et son fond kaléidoscopique hallucinogène, l’ambiance Kounen est assurée. La navigation est simple. Le film est proposé en exclusivité d’un seul tenant sur ce Blu-ray et non en deux parties comme pour le DVD et la diffusion télé.

Bonus - 3,0 / 5

Le commentaire audio de Jan Kounen est le seul bonus vraiment informatif et fait office de véritable making of technique tout au long des trois heures de films, tant le réalisateur est généreux de toutes sortes de détails de tournage.

Les trois autres suppléments sont assez brefs. Les hallucinations commentées sont en réalité des chutes de scènes tournées pour les séquences sous substance du personnage principal. Elles ne sont pas vraiment commentées, mais simplement introduites par Jan Kounen. Le réalisateur commente par contre sur toute leur longueur les vraies scènes coupées (pas de possibilité de les visionner sans ce commentaire). On termine avec un montage avant/après de certains effets visuels, cette fois sans aucun commentaire.

Image - 4,0 / 5

Entre le fait que le film est tourné sur pellicule 35 mm et que l’encodage est limité au 1080i, on a souvent une impression de flou assez inhabituel sur du Blu-ray et sur une oeuvre récente. La définition n’est clairement pas au top.

Son - 4,5 / 5

DTS-HD MA 5.1 pour la piste d’origine en plusieurs langues et la VF doublée. Si le mixage est assez similaire avec des ambiances riches, les passages doublés perdent en ouverture et aplatissent l’ensemble. Attention, la piste française est identifiée comme anglaise, la passage par le menu est indispensable pour ne pas se tromper.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur Toshiba TDP-MT700
  • Sony PlayStation 3
  • Ampli Denon AVR 2807
  • Kit enceintes/caisson Morel Nova (configuration 7.1)
  • Diagonale image 302 cm